Voilà ce qui circule depuis quelque temps sur Internet. On manque d'informations sur le jour et le lieu où les photos ont été prises. On ignore qui les a faites, et pourquoi. On ignore qui les a mises en circulation. On ne veut surtout pas savoir de quoi étaient coupables les victimes de ce roman photo immonde. Sauf que ce n'est pas un roman, ni un tournage de gore à la Henenlotter. (On préférerait que ce soit ça.) On aime beaucoup la foule des figurants/badauds visible sur la première photo et, sur la cinquième, la contorsion du type qui ne veut pas souiller son bel uniforme de l'APL - cette vaillante Armée populaire de libération ( 中国人民解 ) qui excitait tant, il n'y a pas si longtemps, nos turgescents et turgescentes maoïstes(ml). Alors je les montre, ces images. Si je me suis fait avoir (une manip' des services secrets tibétains ?), je mangerai mon chapeau, c'est juré.
N'oublions pas en tout cas de réserver avant l'été nos écrans plasma chez Carrefour, entreprise bien de chez nous qui investit beaucoup d'argent dans le sous-continent chinois. Faudrait pas que trois ou quatre exécutions abominables nous empêchent de soutenir des Jeux qui conduiront dare-dare, paraît-il, la Chine de Hu Jintao ( 胡锦涛 ) dans le camp de l'humanisme autosatisfait. Mais rien n'interdit de vomir en regardant le sport à la télé.
Ceci dit, la redevance télé étant déjà payée, qu’on regarde ou non comment produire de l’acide lactique dans les stades de Chine cet été, en vomissant ou non, ne changera rien à l’affaire. Chaque téléviseur vendu appartient peu ou prou à un voyeur de z’œufs limpides (Sol/Marc Favreau) en puissance et tout bon amalgame comptable bien fait rapportera dîme à Rogge et aux chaînes télé affidées.
Rappelons-nous aussi les catastrophiques bilans laissés pour compte aux États, et donc aux populations, qui ont eu l’ineffable bonheur d’héberger de précédentes messes du sport. Mexico, souffle coupé; Munich, sanglant; Montréal, «Je me souviens» avoir payé cher; Athène, on paye encore et toujours, etc.
On finira par vomir sans même acheter de télé puisqu’on sait qui la tient par les bonbons. John