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le vieux monde qui n'en finit pas
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4 juin 2008

Sale temps

Patrice Enard est mort le 1er juin.

patrice2

Noël me rappelle que c'était Patrice qui s'était débrouillé pour introduire au Palais des Festivals, à Cannes, le 10 mai 1985, la tarte à la crême dont la trajectoire allait croiser le chemin de Jean-Luc Godard.

Tels des comploteurs russes, nous avions passé la nuit à peaufiner notre communiqué. Stephan Holmes filma l'événement, et je fis modestement rempart de mon corps pour protéger Noël du courroux de Claude Brasseur et couvrir sa fuite par le premier escalator venu. La chère Britt Nini, amie de coeur de Patrice, appela Skorecki à Paris pour lui raconter toute l'histoire - ce fut, je crois, la dernière fois que Libération rendit compte sans parti pris d'un épisode de la saga gloupinesque.

Frédéric Mitterrand, ulcéré, fit de son mieux pour jeter de l'huile sur le feu. Sans succès. (Godard, essuyant ses lunettes : "Mais non, ce n'est rien. Prenons ça comme un hommage au slapstick américain !") Vingt-deux ans plus tard, il n'a toujours pas digéré. "... cet abruti d'entarteur, qui amusait tant les mauvaises gens, s'est attaqué à [Godard] avec la fulgurance vénéneuse d'un crotale [...] je l'ai aidé à se laver de toute cette crême répugnante dans les toilettes du Palais." (Le Festival de Cannes, Robert Laffont, 2007.) Bref...

Patrice, toutes les mauvaises gens qui t'ont croisé de près ou de loin, durant toutes ces années, ont aujourd'hui un sacré chagrin.

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Commentaires
A
J'en serais fort marri, anita !
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A
Salut ALD<br /> Vous êtes instituteur, poulaga, croque-mort, agrégé en hommages posthumes ? <br /> Vous décidez des bons et des mauvais hommages comme le premier Onfray venu décide des bons et des mauvais anars ? <br /> C'est quoi, cette histoire de court métrage ? <br /> Z'avez appris l'art du jeu de mots au service mots croisés de Libération ? <br /> Vous croyez que votre point de vue intéresse les asticots qui boulottent notre ami depuis un an ?<br /> Et si je vous disais qu'on s'en bat l'oeil ?
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A
S'il s'agit là d'un hommage à Patrice Enard, je le trouve quelque peu limité, comment dire autrement... un court métrage qui aurait mal tourné.
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A
S'il s'agit là d'un hommage à Patrice Enard, je le trouve quelque peu limité, comment dire autrement... un court métrage qui aurait mal tourné.
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J
En 85, il n'y avait pas grand chose ni personne à Cannes pour faire la Une de Libération, et certainement pas Godard avec un film de sa "seconde période"... Enard, qui aimait beaucoup Godard - l'oeuvre et le personnage - n'aurait pas voulu qu'il passât inaperçu. Ainsi, cet attentat pâtissier fit l'événement du Festival et reste dans nos mémoires comme l'essentiel de la cuvée cinématographique 85.
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