Le zinzin du Tibet
Jetsun Jamphel Ngawang Lobsang Yeshe Tenzin Gyatso, lama réincarné, à Nantes :
« La violence est démodée ! »
Peut-on être plus bête ? Aucun séminariste sous-doué n'écrirait une telle platitude dans sa rédaction de fin de stage, au risque de se prendre un zéro pointé et une beigne du père supérieur. (Au Tibet. Parce qu'en France, en Belgique et en Loire-Atlantique, c'est interdit.) « La violence est démodée. » Où a-t-il vu ça, M. Gyatso ? Dans les livres de François Furet, ou en visionnant de vieux Don Camillo ? Niveau théorique, c'est du sous-Glucksmann. (« La guerre c'est pas beau du tout, et ne soyons pas totalitaires. Mais foutons une branlée aux méchants, Dieu Immanent Et Infaillible reconnaîtra les bons, c'est-à-dire nous. ») Niveau rhétorique, mise en scène et karaoke, on dirait le pape quand il est malade. Mais les papes, on a l'habitude, et même très vieux et très malades ils ne nous font pas le coup du dissident opprimé. Quelqu'un dira-t-il un jour ses quatre vérités à cet énergumène réactionnaire, ce théocrate homophobe et provie, cet ongle réincarné, ce fauteur de guerre au sourire fourbe(*) ?
[Qu'est-ce qu'il connaît à la mode, pour commencer ? Vous avez vu ses habits ? La présidente Josiane Jovial, sans doute étourdie par le noroît qui soufflait hier au-dessus de l'estuaire, décide pour le coup d'aller voir au Tibet si j'y suis. Ça, pour une femme moderne... Elle croit que ça l'aidera à être califesse à la place du calife ? Elle veut rencontrer leurs couturiers ? Ou va-t-elle là-haut parce que les lancers de tartes y sont punis de mort ? Ignore-t-elle que dans l'Himalaya, l'on donne les femmes à manger aux moinillons ? Que c'est là que réside le vrai secret de la réincarnation ?]
Quand ces gens cesseront-ils de mêler leurs histoires de spirites aux affaires publiques ? N'existe-t-il pas des lois pour nous protéger de ces dangereux et niais enfantillages ?
(*) Ici, on trouvera quelques éléments. Merci à Zec pour le lien.
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Ceci n'a aucun rapport direct avec ce qui précède, mais ça me détend.
(Corny Concerto, « Merrie Melodies », 1943, réal. Bob Clampett, scén. Frank Tashlin)