Dans le collimateur d'un sénateur français courroucé, cette semaine: un dessin de Zak (paru le 19 août dans le quotidien belge De Morgen), où il est fait allusion aux soldats tués en Afghanistan.
Personne n'en aurait rien su (de ce côté-ci de la frontière linguistique en tout cas) si un sénateur UMP de Nouvelle-Calédonie, un certain Simon Loueckhote, n'avait écrit au Président Élu Nicolas Sarkozy pour exprimer son mécontentement.
Voici une copie du dessin et une copie de la bafouille sénatoriale.
Un des deux documents est nettement plus fendard que l'autre. Je vous laisse décider lequel.
(1)
(« Même d'Afghanistan, les Français rentrent à la maison avec des médailles. »)
(2)
Monsieur le Président,
J’ai l’honneur de porter à votre connaissance mon indignation face à la publication récente par le quotidien flamand « De Morgen » d’une caricature relative aux décès de dix de nos soldats français en Afghanistan.
Ce dessin, que vous voudrez bien trouver ci-joint, est particulièrement infâmant et blessant à l’égard de la France, de son armée, des défunts et leurs familles.
La liberté de la presse et le droit à la liberté d’expression ne sauraient entraîner le droit d’offenser notre pays, notre politique étrangère et nos soldats dans de telles proportions.
Des poursuites judiciaires me sembleraient justifiées, tant à l’égard du quotidien qui se trouve être un journal de référence en Belgique et de son directeur de publication, qu’à l’égard du dessinateur. En effet, cet outrage est susceptible de constituer un délit de diffamation publique et de complicité de diffamation publique ainsi que celui d’injure envers une administration publique et de complicité d’injure envers une administration publique.
Cette atteinte à la dignité de nos soldats trouve un écho particulier en Nouvelle-Calédonie au lendemain du rapatriement du corps de Mélam Baouma et au moment où, sur votre invitation, les familles devraient se rendre sur les lieux du drame.
Je vous prie de bien vouloir agréer, Monsieur le Président, l’expression de ma très haute considération.
Simon LOUECKHOTE (et l'on clique sur le nom du sénateur: clic !)
"L’époque à laquelle vous auriez aimé vivre ?
En ce moment. C’est fantastique, ce que l’on est en train de vivre, pas seulement en Nouvelle-Calédonie mais dans le monde. "