Bêtes noires
Lu ceci tout à l'heure en rentrant de Paname - où il a plu toute la journée -, sous la plume de Lucien Logette, pénétrant critique ciné de La Quinzaine littéraire (livraison du 1er octobre):
« Ainsi, le mystérieux livre-événement dont l'annonce émoustillait le tout-média depuis quelques semaines est enfin dévoilé : une correspondance entre Bernard-Henri Lévy et Michel Houellebecq. Sur le plan du cnéma, qui seul nous occupe, il n'y a pas de quoi être surpris par la formation de ce tandem. Leur point commun est d'avoir chacun réalisé, à dix ans d'écart, le film français le plus ahurissant de sa décennie. Ses quelques spectateurs se souviennent avec jubilation du Jour et la nuit que signa le premier, palme 1997 de la prétention et de l'emphase conjointes, et dont on pensait la vertu comique inégalable. C'était compter sans le second : les amateurs de joie saine se doivent de ne pas rater la Possibilité d'une île, encore perceptible sur quelques écrans, dont on s'en voudrait d'en dire un mot afin de ne pas gacher le plaisir promis. Il y a des gouffres devant lesquels l'esprit vacille... »