
« La vie en prison continue. On ne peut pas dire que ce soit des plus gais. Dehors un merveilleux printemps, éblouissant, juteux, se déverse et nous n'en apercevons qu'une goutte à l'intérieur des cellules. Il n'y a que le chant des oiseaux qui pénètre jusqu'à nous, et les nuances du ciel. Parfois un avion passe dans le carré de ciel et semble briser l'épine dorsale de la maison. La solitude est toujours aussi terrible, vers le soir. Les objets prennent alors des allures menaçantes, les angoisses m'assaillent et je dois les faire...
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