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le vieux monde qui n'en finit pas
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1 décembre 2008

Tarnac 21

Julien Coupat, Manon G., Gabrielle H., Yldune L. et Benjamin R., arrêtés le 11 novembre et présentés au parquet quatre jours plus tard pour "association de malfaiteurs" et "dégradations en réunion", le tout "en relation avec une entreprise terroriste", sont sous les verrous

depuis 21 jours.

~

Pendant ce temps, le Modem distribue des gifles

On apprend ainsi que la commission permanente du conseil régional du Limousin a décidé à l'unanimité de ses 28 membres d'ajourner la demande d'aide à la création d'entreprise faite par "Le Magasin général" de Tarnac. Cette décision faite suite à l'initiative d'un élu du Modem, Jean-Jacques Belezy, arguant que le dossier avait été présenté par "des personnes mises en causes dans l'affaire du sabotage des liges TGV".

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Et la police belge ne chôme pas

(Commmuniqué)

Arrestation et perquisition chez des membres belges du comité de soutien aux inculpés du 11 novembre

25 novembre, 20h00 : création à Bruxelles d’un comité de soutien aux inculpés du 11 novembre arrêtés dans le cadre de l’enquête sur les sabotages des TGV en France. Les neuf inculpés sont poursuivis pour "association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste" et cinq d’entre eux sont maintenus en détention provisoire après une garde à vue de 96 heures et une opération très médiatisées dans le petit village de Tarnac.

27 novembre, 10h45 : lors d’un contrôle routier sous caméras de repérage, un membre du comité fraîchement créé est interpellé à Bruxelles parce que la voiture qu’il conduit est signalée dans le fichier Schengen. Alors que lui-même ne fait l’objet d’aucun signalement de recherche, il est immédiatement arrêté et menotté lorsque les policiers découvrent des documents relatifs au comité. La voiture, un rétroprojecteur et tous les documents trouvés dans le véhicule sont saisis. L’automobiliste est emmené au commissariat de la rue Marché au Charbon et maintenu menotté à un banc et sans pouvoir manger de 11h00 du matin à 20h00. Il est interrogé par des inspecteurs du parquet fédéral qui l’interrogent au sujet du comité et cherchent à savoir qui est le responsable du comité de soutien. A 20h00 il est emmené avec trois voitures de police place du Jeu de Balle.

27 novembre, 20h00 :
sept inspecteurs du parquet fédéral font irruption au domicile de Philippe Simon, au-dessus de la librairie L'Imaginaire, place du Jeu de Balle à Bruxelles. Pendant deux heures, en l’absence de Philippe Simon, munis d’un mandat de perquisition sur lequel était mentionnées apparemment les infractions "association de malfaiteurs" et "détérioration en réunion", les policiers fouillent minutieusement l’appartement et copient tous les fichiers de son ordinateur pour finalement emporter celui-ci. Des revues politiques et des CD ont également été saisis.

28 novembre, 1h00 : le membre du comité est relâché mais la voiture, la liste d’adresses électroniques et tout le matériel du comité sont saisis.

Cette arrestation, cette perquisition et ces saisies laissent présumer qu’une procédure pour faits de terrorisme a été ouverte en Belgique en relation avec les événements français. S’organiser en vue de soutenir des personnes incriminées pour terrorisme est désormais criminalisé. Détenir des documents relatifs à un comité de soutien est directement prétexte à arrestation, perquisition. La saisie des documents du comité et d’un fichier d’adresses est inacceptable. Les adresses des personnes reprises dans le fichier saisi apparaissent dorénavant dans une enquête pour faits de terrorisme ! Dorénavant ils peuvent craindre d’être poursuivis eux-mêmes. Philippe Simon et le membre du comité de soutien arrêté se voient également, tous deux, associés avec l’enquête menée en France. Ceci est excessivement grave.

Il y a clairement amalgame entre lutte politique et terrorisme. Le comité de soutien bruxellois aux inculpés du 11 novembre s’est constitué non seulement pour obtenir la remise en liberté des personnes arrêtées en France mais également pour dénoncer les législations anti-terroristes qui prolifèrent partout en Europe. L’utilisation du terme "terrorisme" pour qualifier les idées portées par certaines personnes constitue une épée de Damoclès qui plane au-dessus de toutes les formes d’actions politiques et sociales. Cet incident en est une nouvelle preuve.

Selon nous, les opérations de police de ce 27 novembre sont clairement une tentative d’intimidation à l’encontre du comité de soutien bruxellois. Nous dénonçons catégoriquement ces pratiques. Nous exigeons la restitution immédiate des objets et documents saisis. Nous protestons à nouveau contre l’existence et l’utilisation de ces législations anti-terrorisme et réitérons notre demande de libération des inculpés français.

soutien11novembre at bruxxel.org

shocked

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Commentaires
O
Revue de presse<br /> http://ctx-n-flrs.zikforum.com/ici-on-discute-de-tout-et-de-rien-f2/cellule-invisible-revue-de-presse-t5437.htm
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