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le vieux monde qui n'en finit pas
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11 décembre 2008

Manoel de Oliveira, 11 décembre 1908

deoliveira21

Manoel de Oliveira, cent ans, cinquante films fabuleux qui balaient un siècle de cinéma, une éternité d'écriture, de musique, de peinture, d'histoire d'Europe, d'intelligence, d'amour et de poésie... Que peut-on dire ? L'homme du Douro. Un aristo et une grande gueule. Un voyou et un dandy. Un vieux réac et un artiste subversif. Un type austère qui raconte des tas d'histoires cochonnes et parvient à nous faire aimer Claudel. Un athlète, un danseur. Un cinéaste essentiel. Voyez ses films. Ces deux-là, par exemple, parmi les plus géniaux.

« N'est-il pas indiscret de parler de Manoel de Oliveira, cet homme secret ? De son œuvre immense ? Un livre entier n'y suffirait pas. J'imagine toutes les vies de cet homme, multiples et étincelantes. Je devine des secrets que je ne révèlerai pas. Nous pourrions parler... De son autorité toujours malicieuse. De son œil de lynx, de sa démarche d'athlète. Il sait être à la fois ange et démon. Des rires, des blagues, les forces de notre jeunesse éternelle.

Un inquisiteur permanent. Austère, avisé, élégant, lumière et ombre à la fois. Le secret et le mystère d'Oliveira, je me contente de les effleurer, je parviens presque à atteindre leur grâce. Comme si nous étions complices.

Je n'ouvrirai pas la boîte de Pandore des images passionnées de notre travail en commun.

Je suis son collaborateur le plus discipliné ou le moins discipliné. Cela dépend. Merci Manoel. »

[Michel Piccoli, après Belle toujours]

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