Merci Bob Aldrich
John Barrymore Jr., Philip Bourneuf, Robert Aldrich,
The Big Night (Joseph Losey, 1951)
J'ai revu The Big Night samedi (alors qu'on m'attendait en Wallonie, à la noce de ma délicieuse petite nièce). C'est le dernier film américain de Joseph Losey avant qu'il s'en aille en Europe, excédé par les harcèlements de la HUAC. Le temps d'une courte scène, on y voit Robert Aldrich dans la seule performance d'acteur de toute sa carrière. Bob a trente-trois ans, il fait le coffee-boy dans les studios depuis une dizaine d'années, assistant de prod., directeur de seconde équipe, relecteur de scénario pour des séries de télévision. Un an plus tard, il sera le bras droit de Charles Lamont sur Abbott and Costello Meet Captain Kidd avant de se jeter enfin à l'eau. Un film de base-ball, un polar non signé et deux westerns (avec et produits par Burt Lancaster: Apache et Vera Cruz ) plus tard, c'est l'explosion Kiss Me Deadly. Le cinéma américain moderne est né, sans doute à l'insu de Robert Aldrich, du romancier machofacho Mickey Spillane et du scénariste (très à gauche, quant à lui), l'immense A.I. "Buzz" Bezzerides.