C'est publié à l'occasion de la semaine antireligieuse organisée par les anars d'Acrata, rue de la Grand-Ile, à Bruxelles. [Heures de permanence: quand ils ont le temps, mais jamais les lendemains de cuite.] Cent pages d'appel à la liquidation des corbeaux de toutes obédiences, par toutes sortes de poètes irresponsables et de fous furieux (si j'en crois le San Francisco Chronicle du 27 février 1908) comme Meslier, Sade, Stirner, Ferré, Proudhon, Baudelaire, Reclus, Most, Rimbaud, Twain, Libertad et même les surréalistes du groupe de Paris. Si vous n'avez pas le temps de venir à Bruxelles, envoyez quatre euros aux éditions de l'En Dehors, qui en ont bien besoin.
Et le premier qui vient me gonfler avec cette fadaise qui prétend que l'anticléricalisme c'est dépassé, recevra en recommandé une photo glavioteuse du ci-devant Richard Williamson. Celui-ci, comme on sait, rechignait à faire une croix sur l'appartement de fonctions que son patron le pape allemand lui offrait à Rome. Il vient d'admettre qu'il était allé un peu loin en niant l'extermination des Juifs d'Europe. Et de s'excuser timidement comme l'exigeaient de lui l'Osservatore Romano, Témoignage chrétien, Le Monde et Bernard Kouchner, en prenant acte de l'injustice dont les Juifs avaient été victimes. Prenons acte, nous, de la subtilité et de la richesse de son vocabulaire et promettons-lui à ce salaud, de lui déchirer les ménisques à coups de pic à glace s'il s'avise de mettre un jour les pieds dans notre bonne ville. Pas de pardon !
Le mot de la fin à Bar, qui dessine bien mieux que moi.