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30 avril 2009

Giorgio Agamben et le Parti imaginaire

Le Parti imaginaire is back

Il y a quelques jours, à Paris. Giorgio Agamben présente Contributions à la guerre en cours de Tiqqun, aux Éditions La Fabrique. Ce livre rassemble trois textes écrits il y a près de dix ans: « Introduction à la guerre civile », « Une métaphysique critique pourraît naître comme science des dispositifs » et « Comment faire ? »

Détails et plein d'autres choses encore sur le site de Contretemps (clic)

Ceci, c'est l'éditeur, Éric Hazan, qui le dit:

« Comme les bureaucrates syndicaux n'ont rien tant à craindre que l'émancipation effective des travailleurs, les intellectuels n'ont de pire ennemi que le vrai, qui les met au chômage. Leur fonction, de nos jours, est plutôt d'accompagner de leur bavardage la création d'événement - comme le "11 septembre" ou à présent "la crise" - par quoi l'Empire justifie la mise en place accélérée de ses dispositifs planétaires. Il y a, naturellement, un autre usage de l'intelligence. On en reconnaît les productions sans peine : l'époque les honore de son silence blessé. Nul n'a songé à flatter Tiqqun - et surtout pas ses propres partisans - d'avoir saisi avec une si prémonitoire lucidité la physionomie de ce temps, ses lignes de force et ses points de faiblesse. Avoir raison est peu de chose. Le tout est d'agir en conséquence. Or c'est bien ce qui fait de Tiqqun, depuis dix ans, tout autre chose qu'une revue - à la parution assez erratique en apparence pour qu'on la croie déunte: une pièce dans un plan de consistance qui n'a cessé de se déployer, en extension, en profondeur et en intensité. Que des vies se soient liées à ce qui a été reconnu là pour vrai est une injure suffisante au cynisme régnant pour que l'ON vous traite, dès lors, en "terroriste". »

Tiqqun
« Fraction consciente du Parti imaginaire, Tiqqun croit que ce qui est vrai n'a pas besoin de se signer d'un nom, pratique l'anonymat comme d'autres le terrorisme, est dans son élément dans toutes les formes à venir du sabotage, ne critique pas la société» pour la rendre meilleure, propage partout le doute sur l'existence de celle-ci, atteste les menées d'un ennemi intérieur, sans visage, engagé dans une conspiration permanente contre cette fiction et anticipe une désertion de masse hors du cadavre social. »

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