Budd Boetticher (never in disgrace)
Dans une vie antérieure, j'ai remué beaucoup d'air et excédé quelques banquiers, directeurs de festivals et patrons de cinémathèques, dans de vaines tentatives de rassembler le budget pour (faire) traduire en français et (faire) éditer la formidable autobiographie de notre rejoneador préféré --- incidemment un des plus grands réalisateurs de westerns de tous les temps. En tout cas le plus grand à la Columbia entre 1954 et 1960.
Bud est mort un peu plus tard et l'eau a coulé dans les rios californiens. Je relis de temps en temps un chapitre de ses souvenirs, je me rappelle quel grand bonhomme il fut, et je pleurniche un peu dans mon coin. La photo de Mary et Bud, en grande tenue sur leurs chevaux mexicains (qu'on appelle ici des "chevaux arabes" et en Afrique du Nord des "portugais") dans leur ranch-école de Ramona, trône toujours sur le mur au-dessus de mon bureau, mais elle a perdu ses couleurs.
Patrick Leboutte m'annonce régulièrement que le moment est venu d'éditer The Bullfighter and the Lady, Arruza et My Kingdom For dans la collection de dévédés qu'il dirige chez Montparnasse. Mais chaque chose en son temps. Il faut d'abord achever de publier l'intégrale Straub et Huillet...
Bref. Fin de la digression nostalgique pour annoncer que Scott Montgomery, de Fallbrook Publishing, a retrouvé quelques exemplaires de When In Disgrace, dont il est prêt à se débarrasser à vil prix. Si vous aimez les chevaux, la boxe, le cinéma, les grandes gueules, Robert Stack et Randolph Scott, Debra Paget et les coyotes, vous trouverez tous les détails ICI . Si ça ne vous intéresse pas , je vous invite à faire circuler tout de même ce billet - ou celui de Flickhead.