L'haleine fécaloïde de Louis-Ferdinand
Un salaud qui sait tourner l'adjectif reste un salaud.
Son amour des papillons et des petits chats n'y change rien.
En matière de pourriture, Céline déçoit rarement.
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« Il est beaucoup ergoté autour de Proust. Ce style ?... cette bizarre construction ?... D'où ? qui ? que ? quoi ? Oh c'est très simple ! Talmudique. Le Talmud est à peu près bâti, conçu comme les romans de Proust, tortueux, arabescoïde, mozaïque désordonnée - le genre sans queue ni tête. Par quel bout les prendre ? Mais au fond infiniment tendancieux, passionnément, acharnément. Du travail de chenille. Cela passe, revient, retourne, repart, n'oublie rien, incohérent en apparence, pour nous qui ne sommes pas juifs, mais de "style" pour les initiés ! La chenille laisse ainsi derrière elle tel Proust une sorte de tulle, de vernis irisé, impeccable, capte, étouffe, réduit, empoisonne tout ce qu'elle touche et bave, rose ou étron. Poésie proustienne. Quant au fond de l'œuvre proustienne: conforme au style, aux origines, au sémitisme ! désignation, enrobage des élites pourries, nobiliaires, mondaines, inverties, etc... en vue de leur massacre. Épuration. La chenille passe dessus, bave, les irise. Le tank et la mitraillette font le reste. Proust a accompli sa tâche, talmudique. Vous me pensez obsédé ? Mon Dieu non ! le moins du monde ! » [Céline, lettre à Lucien Combelle, 12/2/1943, Lettres, Gallimard, «Pléiade», 2009]
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« [...] je ne suis pas non plus antisémite je suis profrançais... » [Céline, lettre à Roger Nimier, 19/1/1955, Idem]
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« Ah Proust s'il n'avait pas été juif personne n'en parlerait plus ! et enculé ! et hanté d'enculerie. Il n'écrit pas en français mais en franco-yiddich [sic] tarabiscoté absolument hors de toute tradition française. Il faut revenir aux Mérovingiens pour retrouver un galimatias aussi rebutant. » [Céline, lettre à Jean Paulhan, 1949, Lettres à la NRF 1931-1961, Gallimard 1991]
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« Marcel Proust », par Ralph Bruce, 1974