malik_oussekine

Dans la nuit du 5 au 6 décembre 1986 à Paris, en plein conflit gouvernement-étudiants, Malik Oussekine, 22 ans, était matraqué à mort dans le hall de l'immeuble où il s'était refugié, par deux « voltigeurs motoportés » de la police parisienne. Cet étudiant d'origine algérienne, d'une santé fragile à cause de déficiences rénales, devait être dialysé trois fois par semaine.

Devaquet, ministricule de l'Enseignement supérieur et auteur du projet de loi à l'origine des affrontements, démissionnait le lendemain. Chirac, premier ministre cohabitant de Mitterrand, retirait le projet de loi.

Le ministre de la Sécurité et chef des voltigeurs, un certain Pandraud (sous les ordres de Pasqua, à l'Intérieur), déclara quant à lui :

« Si j'avais un fils sous dialyse, je l'empêcherais de faire le con la nuit. »

25.000 personnes accompagnèrent Oussekine au cimetière, aux cris de «Ils ont tué Malik» et «Pandraud, crève salope !» Eh bien c'est chose faite. Robert Pandraud, flic de choc de la Cinquième et membre du bureau politique du parti sarkozyen (UMP), a crevé dans son lit la nuit dernière.

~

Vous voulez sa photo ? Demain, dans Le Figaro, Libération et Le Monde.

silence_on_tue