Le jazz que je préfère (20) André Dael
J’ai demandé à quelques amis et comparses d’établir la liste de leurs 25 albums de jazz préférés. (...) Pour voir l'historique de la série, cliquer sur "jazz 25", dans les tags, au bas du présent billet. Pour le mode d'emploi, cliquer ICI.
Aujourd'hui : André Dael
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Dans le désordre
1. Sonny Rollins / Coleman Hawkins, « Sonny Meets Hawk ! », 1963, RCA Victor B00004VSFA.
Pour leur sublime dialogue sur Lover Man, un des plus beaux pas-de-deux de l'histoire de la musique.
2. Thelonious Monk, « Light Blue / Coming on the Hudson », 1958, (45 t) Riverside R 45421.
Mon premier disque de jazz, déniché, sans doute un peu par (heureux) hasard, un samedi matin au marché aux puces à Verviers. Quelle musique étrange à cet âge. Je devais avoir douze ou treize ans. Mon disque-déclic.
Light Blue, tel qu'interprété le 15/12/1969 à Paris, salle Pleyel.
Monk est au piano, Charlie Rouse au saxophone ténor,
Nate Hygelund à la contrebasse, Paris Wright et Philly Joe Jones à la batterie.
3. Herbie Nichols, « The Complete Blue Note Recordings » 1955-1956, 3CD Blue Note 7243 59352 2 0.
Intemporel et inépuisable... et puis quelles sections rythmiques !
4. Cannonball Adderley, « Something Else » 1958, Blue Note Records B00000I41J.
Encore un disque qui ne m'a guère quitté. Et puis Miles a-t-il jamais mieux joué ?
5. Mal Waldron / Marion Brown, « Songs of Love and Regret », 1985, Freelance Records B000001NF2.
Pour Mal, bien sûr (et j'aurais pu élire n'importe lequel de ses disques), mais aussi pour Marion Brown, musicien vraiment extraordinaire et tellement sous-estimé, voire méconnu.
6. Rahsaan Roland Kirk, « Natural Black Inventions : Root Strata », 1971, LP Atlantic SD 1578.
Le titre résume suffisamment bien le propos. Génial !
7. John Coltrane, « Olé Coltrane », 1961, Atlantic 1373.
Peut-être pas le meilleur Coltrane, mais mon second disque-déclic, un souvenir d'ado. Mais après me l'être pendant des semaines passé en boucle, j'étais définitivement acquis à la cause.
8. Albert Ayler, « Swing Low Sweet Spiritual », 1964, LP Osmosis Records 4001.
Irremplaçable et éternel.
9. George Russell, « Ezz-thetics », 1961, Universal Classics B000UDQR40.
Avant tout pour l'extraordinaire solo de Dolphy sur Round Midnight, mais tout le reste vaut évidemment le détour.
10. Duke Ellington, « Centennial Edition », 1927-1943, 24CD RCA Victor 09026-53386-2.
Que dire ? Il m'aurait été impossible de trancher, mon choix doit bien se trouver dans cette brique en tout remarquable.
11. Borah Bergman Trio, « Luminescence », 2008, Tzadik B001LPNWAI.
Ce cher Borah... Ma plus belle surprise de l'année dernière !
12. Jimmy Giuffre, « Seven Pieces », 1959, Jazz Beat Records B000Y352A6.
Quiet and beautiful... and Jim Hall and Red Mitchell.
13. Sonny Rollins, « A Night at the Village Vanguard », 1957, Blue Note CDP 7 46518 2. Historique.
Même si Rollins était déjà dans ma liste, je ne pouvais omettre celui-ci.
14. Rova Saxophone Quartet, « The Crowd (for Elias Canetti) », 1995, 2LP hat Art 2032.
Pour le solo d'alto du baryton Rankin sur Knife in the Times.
15. Oliver Nelson, « The Blues and the Abstract Truth », 1961, Impulse !
Encore un disque que j'ai considérablement usé... Historique également (voir 13).
16. Lennie Tristano, « The New Tristano », 1960-1962, Atlantic 1357.
No overdubbing !
17. Stan Getz, « Stan Getz Plays », 1952-1954, Verve 833 535-2.
Quel son et quel phrasé ! Du grand art classique.
18. Clifford Brown / Max Roach, « Clifford Brown & Max Roach », 1954-1955, Verve 543 306-2.
Voir n° 17... avec un petit +.
19. Django Reinhardt, « In Solitaire (Complete Recordings for Solo Guitar) », 1937-1950, Definitive Spain B000BUEGB8.
Un Django en dehors du temps et dans toute sa pureté.
20. Lucky Thompson, « Tricotism », 1956, Impulse ! GRP 11352.
Un bijou par un maître trop hâtivement classé dans les outsiders. Et puis Oscar Pettiford à ses côtés.
21. Andrew Hill, « Point of Departure », 1964, Blue Note B00000IWVY.
La quintessence de la note bleue (1).
22. Charles Mingus, « Charles Mingus Presents Charles Mingus », 1960, Candid 9005.
On ne le présente plus... Un ouragan de liberté ! Indispensable !
23. Gerry Hemingway, « The Marmalade King », 1995, hat Art CD 6164.
Gerry Hemingway ne pouvait pas être absent de ma liste. As the stars faded and dawn began, nothing quite looked the same.
24. Randy Weston, « Marrakech in the Cool of the Evening », 1992, Verve 521 588-2.
Le grand Randy qui toujours nous enchante.
25. Sonny Clark, « Cool Struttin’ », 1958, Blue Note Records.
La quintessence de la note bleue (2).
Déjà au bout des 25...
Mais où sont donc passés Art Tatum, Charlie Parker, Ornette Coleman, Shelly Manne, Johnny Griffin, Earl Hines, Billie Holiday, Anthony Braxton, Steve Lacy, Ben Webster, Freddie Hubbard, Bill Evans, Count Basie, Joe Henderson, Fats Waller, Wynton Kelly, Louis Armstrong, Lester Young, Horace Tapscott, Fats Navarro, René Thomas, Dexter Gordon, Elmo Hope, Lee Konitz, Archie Shepp, Paul Desmond, Eddie Jefferson, Horace Silver, Pete LaRoca, Kenny Clarke, Andy Kirk, Jeanne Lee, Pee Wee Russell, Dizzy Gillespie... ? Je dois renoncer à les énumérer tous.
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Duke Ellington, 1958, les neuf dernières minutes de Diminuendo & Crescendo in Blue. Solistes (outre Ellington au piano), Paul Gonsalves (tenor) et Cat Anderson (trompette).
Quinze ans plus tard : Paul Gonsalves avec Cécile et Yannick Bruynoghe (16/11/1973, Marni, Bruxelles, coll. André Dael).