Benoît, suite : Mrs. Roberts
In extremis, Benoît Chaput nous demande d'apporter un addendoume à la liste de ses 25 albums préférés.
Et comment donc. C'est chose faite.
J'ignorais quant à moi l'existence de cette formidable souffleuse. Merci, Benoît.
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Matana Roberts, « The Chicago Project », Central Control International, 2008.
Un coup du cœur de dernière minute. Un CD traîne chez moi sous une pile de disques. Hors de sa pochette, sans crédits, orné d’un seul dessin représentant les gratte-ciel d’une ville. Impossible de savoir de quoi il s’agit. J’écoute donc et s’ouvre immédiatement un alto fort, intelligent, sinueux. La qualité de l’enregistrement n’est pas à la hauteur mais je pense tout de même à Coltrane, Dolphy, Sanders. J’en suis à faire le tour de mes pochettes pour voir lequel de ces messieurs ne serait pas dans ses habits quand une guitare au son très particulier fait son entrée. Là, je ne sais plus, mais ce qui joue me soulève. Comme un album oublié, un album souhaité d’un grand qui aurait survécu. Je découvre finalement la pochette vide, tombée derriére un meuble : Matana Roberts ! Une grande, très grande, toute jeune et très vieille. Disque égaré par chance avant l’écoute, afin d’en venir à l’écouter vraiment, sans préjugé aucun. La joie d’être stupéfait.
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Matana Roberts, Londres, 2007. Avec Josh Abrams (b), Jeff Parker (g), Frank Rosaly (dms).