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le vieux monde qui n'en finit pas
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11 novembre 2010

Lectures pour tous : Charles Darwin

rufescens

« Ces fourmis dépendent si entièrement de leurs esclaves, que, sans leur aide, l'espèce s'éteindrait certainement en l'espace d'une seule année. Les mâles et les femelles fécondes ne travaillent pas. Les ouvrières ou femelles stériles, très énergiques et très courageuses quand il s'agit de capturer des esclaves, n'effectuent aucun autre ouvrage. Elles sont incapables de construire leur nid ou de nourrir leurs larves. [...] Lorsque le vieux nid est jugé insuffisant et que les fourmis doivent le quitter, ce sont les esclaves qui organisent l'émigration. Elles transportent même leurs maîtres entre leurs mandibules. Ces derniers sont complètement impuissants. Huber en enferma une trentaine sans esclaves, mais abondamment pourvus de leurs aliments de prédilection, avec leurs propres larves et nymphes pour les stimuler dans leur tâche. Ils restèrent inactifs, et, ne pouvant même pas se nourrir eux-mêmes, la plupart périrent de faim. Huber introduisit alors au milieu d'eux une seule esclave qui se mit aussitôt à l'ouvrage, sauva les survivants en leur donnant des aliments, construisit quelques cellules, prit soin des larves, et mit tout en ordre. Peut-on concevoir quelque chose de plus extraordinaire que ces faits avérés? »

Charles Darwin, cité par William T. Vollmann, La Famille royale, 2000,
Actes Sud (trad. Claro, 2004)

famille_royale

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Commentaires
D
revoilà le gène de l'altruisme !
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