Tura Satana (1938-2011)
Sa vie fut un roman (noir). Elle est une légende. L'actrice, danseuse, experte en arts martiaux et sex-symbol Tura Luna Pascual Yamaguchi est un de ces mythes de la prétendue cultura bassa dont les honnêtes gens méconnaissent l'importance (quand ils n'en contestent pas simplement l'existence). Tant pis pour les honnêtes gens. Qu'ils se rendorment. Les autres pleureront Tura Satana en se rappelant combien elle leur fut indispensable, autant qu'à Elvis Presley [la rumeur prétend qu'elle lui a tout appris en matière de déhanchement]; à Billy Wilder qui l'aima, dit-on [en haut, il vérifie son costume entre deux prises d'Irma la douce]; à Russ Meyer [en bas, pour mémoire, trois photos de Faster, Pussycat ! Kill ! Kill !, chef-d'œuvre du grand Russ et classique des classiques du grindhouse movie: Tura seule ou avec Haji et Lori Williams]; à Tarantino dont elle fut la seconde maman, la nourrice et la muse («Tura est moitié japonaise, moitié cheyenne, moitié extraterrestre, waow!») et qui agita longtemps la menace de nous pondre un remake de Faster, Pussycat !...