Il y a longtemps, Jean-Claude Hache a bossé chez Paul Vermont, où il publia quelques livres indispensables, d'Oscar Wilde (Vera ou les nihilistes) à Raoul Vaneigem (Histoire désinvolte du surréalisme). Chez Henri Veyrier, il a créé la collection du «Bébé noir», qui allait devenir les éditions de la Brigandine [catalogues]. C'est lui qui fut notre premier éditeur, nous fit un contrat en béton pour notre Oshima, avant de quitter Veyrier, remplacé illico par Claude Gauteur. (Par la suite, Louis Danvers et moi rompîmes avec Veyrier, pour être bientôt accueillis dans le giron des éditions de l'Etoile (Cahiers du cinéma), mais c'est une autre histoire.) J'ai le souvenir d'un garçon joyeux, sentimental et généreux, érudit et touche-à-tout, curieux, picdelamirandolesque comme dirait Noël. Il fit un million de choses encore. La vie étant ce qu'elle est, c'est-à-dire parfois très conne, nous nous étions un peu perdus de vue. Paris, Bruxelles, belle affaire. Nous venons d'apprendre qu'il a succombé ces jours-ci à une saloperie, un myélome qui lui faisait la vie dure depuis un lustre. Jean-Claude aurait eu soixante-deux ans au mois de juin. Une grosse tristesse plane sur la bande des copains "bruxellois". Nous pensons à Dorian, son gamin, à Maryse, sa complice de coeur, que nous serrons très fort contre le nôtre. L'ami Hache sera incinéré demain jeudi, après 16h00, au crématorium du Père-Lachaise. On entendra du rock des années soixante, qu'il aime tant. Après la cérémonie, on boira quelques verres en parlant de lui au café le Ramus, en face du cimetière. On relira de temps en temps un des multiples bouquins qu'il a publiés, rien que des bons. Jean-Claude, on ne t'oubliera jamais.
Commentaires sur Jean-Claude Hache
- ciel, qu'il est beau!
- C'est avec énormément de tristesse que j'ai appris cette nouvelle. Je n'ai malheureusement pas eu la chance de rencontrer Jean-Claude mais en préparant un article sur les éditions "Bébé Noir" et "La Brigandine", j'ai eu le plaisir de pouvoir converser avec lui au téléphone.
Je n'oublierai jamais son extrême gentillesse, sa disponibilité et sa bienveillance à l'égard de mon projet qui était pourtant encore bien vague (il a fallu plus d'un an pour que cet article soit publié et je suis heureux que Jean-Claude ait pu le voir).
Voilà, mon témoignage est bien dérisoire mais aujourd'hui, je pense très fort à Maryse (qui m'avait encouragé à l'appeler), à sa famille et à ses amis et je regrette énormément de ne pouvoir aller à Paris pour partager leur peine... - RemerciementsQue ça fait chaud au coeur de lire de si beaux messages, ils allègent un tout petit peu notre peine et nous aident à balayer ces 3 dernières années de rechutes pour ne garder que son magnifique sourire (oui, qu'il était beau et l'est resté jusqu'au bout!) et toutes ses merveilleuses qualités.
La fête au Père Lachaise était superbe, merci pour tous vos témoignages.
Maryse - Désolées d'apprendre seulement maintenant le décès de Jean-Claude.
Nous l'avons connu à Bruges dans les années 1974-1975.
Nous avions des amis communs, et on s'est encore rencontré à Paris à la Place de la Contrescarpe. Heureuses que nous avons eu la chance de l'avoir connu.
Nous gardons de très bons souvenirs de Jean-Claude.
Sa guitare, son interêt pour la literature,.... Toujours très amusant et interessant.
Si vous avez une photo en souvenir, cela nous ferait un grand plaisir.
Els et Leen Ver Kempinck leenvk@skynet.be.
La région brugeoise. Merci d'avance.
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