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4 août 2011

Un suicide extraordinaire

suicide

SUICIDE EXTRAORDINAIRE
Résolu d'en finir avec la vie, un homme se livre aux lions d'une ménagerie

Le Petit Journal, 27/9/1908

« Un suicide tout à fait singulier a eu lieu ces jours derniers à Laval, dans une ménagerie installée à la foire de D'Angevine. Un employé du cinématographe Giuili Glasner, le nommé Jean Grollier, âgé de dix-neuf ans, était épris depuis un certain temps d'une jeune fille de forains et jamais, malgré ses vives instances, il n'avait pu obtenir une parole d'encouragement. Désespéré, il prit une résolution suprême et, pour quitter l'existence, il eut recours à un mode de suicide digne des excentriques Américains. Peu de temps auparavant, il avait été employé dans la ménagerie du dompteur Ahmed-ben-Amar-ben-el-Gaïd, avec lequel d'ailleurs, il était resté en bons termes; il profita de ces circonstances pour entrer dans la baraque où, comme il était connu, on le laissa aller et venir sans lui adresser la moindre observation. Au moment où il savait qu'on ne le regardait pas, Grollier entra dans la cage aux lions et verrouilla la porte derrière lui pour ne pas être dérangé. Un des fauves sauta sur lui aussitôt et lui ouvrit la gorge d'un coup de dent, après lui avoir labouré la poitrine et les épaules avec ses griffes. Aux cris que poussa Grollier, le dompteur Ahmed et le personnel d'une baraque de lutteurs vinrent pour dégager le désespéré, mais il était trop tard. Dans une des poches du mort, on a trouvé une lettre de supplications et une lettre d'adieux que Grollier avait adressées à celle qu'il aimait.
« Le Petit Journal a rappelé, à ce propos, que l'idée de se faire mourir en se donnant en pâture aux lions a déjà été mise en pratique par quelques déséquilibrés. On se souvient notamment qu'un milliardaire américain, beau-frère d'Harry Thaw, le héros du drame de Madison-Square, s'était fait dévorer par quatre lions de l'Atlas, sous les yeux terrifiés de quelques amis qu'il avait conviés à un banquet d'adieux. »

[ source ]

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Commentaires
B
Tout ce qui précède est rigoureusement exact. La bibliothèque municipale du Vatican possède les manuscrits originaux, annotés par Françoise Sagan (à l'encre rose) et Ricet Barrier (à l'encre vert caca d'oie).<br /> Mais soyons sérieux, ventrebleu, et précisons tout de même que l'article de Claude Lévi-Strauss était le simple (mais magistral) remaniement d'un texte de jeunesse resté inédit jusqu'alors, écrit à l'âge de 5 ans sur le papier d'emballage d'une barboteuse. Il est aisé d'y reconnaître l'influence des albums de Benjamin Rabier (dont on ne dira jamais assez l'importance décisive qu'ils eurent dans la formation intellectuelle et libidinale du futur académicien).<br /> À noter aussi que Nicholas Ray avait prévenu qu'il ne jouerait le rôle du grand homme que d'un oeil, mais le bon.
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T
Il s'agit sans doute de "Le lama fond au pays du redoux", un très beau texte de Claude Lévi-Strauss paru chez Massey-Ferguson dans le n° 217 de la revue "Structuralisme et poil à gratter" (mars-avril 1972, dossier "L'anthropologie est-elle un polluant signifié ou un laxatif signifiant ?" sous la direction de Kostas Axelos, Cornelius Costoriadis, Mustapha Kayati et Léon Zitrone). Une traduction finlandaise, illustrée par Andy Warhol et Jacques Faisant, a été publiée en plaquette (526 pages format raisin + cahier hors-texte en couleur, volume relié plein cuir de fesse de renne blanc, tirage limité à 12 exemplaires numérotés au stylographe sur papier hygiénique de Laponie septentrionale), l'année suivante, par l'Université bouddhiste d'Helsinki. L'avant-propos, remarquable de concision (il ne dépassait pas trois lignes), était d'Eddy Merckx et Jean Narboni (avec la collaboration de Georges Lapassade, dont la connerie était pourtant connue). La postface, elle, était due à Haroun Tazieff et au déjà sémillant Philippe Sollers. Deux grands philosophes finnois, messieurs Pekka et Pätkä, avaient apporté leur auguste caution à cette entreprise dont la presse internationale, hélas, hélas, hélas, se fit insuffisamment l'écho.<br /> On prêta à Aki Kaurismäki, pendant plusieurs mois, l'intention d'adapter l'article de Lévi-Strauss en série télévisée (vingt-cinq épisodes de 52 minutes étaient, dit-on, prévus). Nicholas Ray aurait tenu le rôle de l'éminent auteur de "Tristes Tropiques", et l'on parlait de Liz Taylor (ou, selon d'autres sources, de Jackie Sardou) pour incarner Claude Pompidou. Le projet (en coproduction avec la RTBF et Télé-Luxembourg) ne put malheureusement aboutir, en raison des pressions exercées par le KGB, le groupe lettriste et l'Amicale bouliste de Touillarnac-sur-Doubie (Aveyron).
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G
Je recherche, grâce à ce lien précieux (un de plus, ici) du Petit Journal, l'article que j'avais lu jadis sur la fameuse et ancienne malédiction des "Lamas Fous du Pays de Redon".
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