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L'homme et son œuvre étant éminemment recommandables, je recommande donc le nouveau livre de Gilles Mouëllic, déjà auteur de Jazz et cinéma (Étoile / Cahiers du cinéma, 2000), prof à l’université de Rennes et critique à Jazz Magazine. Une quatrième de couverture de haute tenue (une des grandes qualités des éditions Yellow Now) annonce ainsi la couleur :

« Si l’improvisation est a priori associée aux arts de la performance, et en particulier au jazz, elle n’en a pas moins accompagné le cinéma depuis les premiers burlesques jusqu’aux expériences contemporaines de Rabah Ameur-Zaïmeche ou de Nobuhiro Suwa. Loin du mythe de l’improvisé comme expression du "génie créateur", le but de cet ouvrage est d’abord de comprendre les pratiques qui mettent sciemment en jeu l’improvisation au cinéma puis, dans un second temps, d’en révéler la capacité à générer des formes inédites. La diversité des films analysés témoigne à la fois de la permanence d’une "tentation" de l’improvisation depuis l’avènement du cinéma parlant et de la diversité des modalités de sa mise en œuvre. À la présence, sans doute attendue, du cinéma de Jean Renoir, Roberto Rossellini, Jacques Rivette, Jacques Rozier, Shirley Clarke, John Cassavetes et Maurice Pialat, répond celle, moins évidente peut-être, de Jean Rouch et de Johan van der Keuken, de Pascale Ferran et de Samuel Collardey. […] »

Pour les Parisiens, Gilles Mouëllic donnera en octobre trois conférences dans les locaux du centre Pompidou. Les séances organisées les 3, 10 et 20 octobre seront illustrées, respectivement, par des projections de Du côté d’Orouët (Jacques Rozier), de The Connection (Shirley Clarke) et de Husbands (John Cassavetes) – et soutenues par la présence d’invités, Aldo Romano (« musicien de jazz », précise rigolotement le communiqué), Koffi Kwahulé et même Alain Bergala.

On trouvera les détails chez Beaubourg et, pour le livre (on ignore si Yellow a déjà prévu une version iPad, avec extraits des films et des concerts analysés), chez l’éditeur.