L'Anthologie de la subversion carabinée est de retour
« Ce livre, c'est un projectile autoricide que je jette à cinq mille exemplaires sur le pavé des civilisés. Puissent ses éclats voler au loin et trouer mortellement les rangs des préjugés. Puisse la vieille société en craquer jusque dans ses fondements. » (Joseph Déjacque, 1857)
« Ni Dieu, ni maître, notre bon plaisir ! » (Adolphe Retté)
Vingt-quatre ans après son entrée dans le beau monde, l'Anthologie de la subversion carabinée de l'ami Noël vient d'être réimprimée. Mais qu'on ne se fasse pas avoir. Il s'agit bien d'un retirage et non d'une nouvelle édition, comme le proclame mensongèrement l'éditeur: sauf la police de couverture, d'une très moderne laideur (imposée peut-être par des graphistes forçant sur le mauvais armagnac), on ne constate pas le moindre changement, pas l'ombre d'un ajout, depuis l'édition de 2008. Cette soi-disant "Bible de l'anarchisme" (beurk, M. Lagedom', vous poussez un peu, non ?) restant quoi qu'il advienne un des trois ou quatre livres les plus importants de la galaxie, on incitera infatigablement les ceusses qui ne l'ont point encore à se le procurer au plus vite - en mode achat ou en mode réappropriation, chacun fera comme il l'entend.