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19 avril 2012

Accrochage Dael-Cleeremans

André Dael - Raph Cleeremans, Rappel

AndreDael-RaphCleeremans

« André Dael n’est pas né en Italie. Dire qu’il n’a pas volé la Joconde, c’est s’avancer peut-être un peu vite. Il travaille depuis son plus jeune âge mais très lentement. Il aime beaucoup photographier les photographies mais à la main avec des couleurs qui se délavent dès l’entrée en matière. Il y a bien sûr dans son art un aspect historique mais les histoires sont confidentielles. Qu’a dit Little Nemo à Mao Tse-Toung ? Quant à la rencontre occultée jusqu’à présent de Perruggia et de Génitas Ibrahim Patibular seul Dael peut-être a eu l’oeil assez aigu pour en prendre conscience. Récemment rentré des Etats-Unis et du Mexique, Dael n’habite pas nécessairement à Bruxelles. Où est-il ? Ailleurs. Que fait-il ? Je n’en sais foutre rien. Objecteur de conscience, Dael n’a jamais été fusillé, heureusement. Avec le temps ainsi récupéré il met des encres brisées sur du papier blanc. Dael a les cheveux blonds et les yeux sympathiques, du jazz plein les oreilles et une bonne dizaine de doigts. » [Cyril Landsberg]

« La première fois que je rencontrai Raph Cleeremans, il lisait Parménide. La seconde, il buvait un vin précieux qu’il avait tout exprès choisi à Beaune. Il portait des chaussures noires et pointues et souriait sous cape. Nous avons vidé la bouteille, parlé de l’Italie, du nombre d’or et peut-être même de Platon. Ses oeuvres de papier ont la lumière des cavernes. Ce sont des voiles tremblants où s’inscrivent des scrittis anciens, des morceaux de passé, des strates de savoir et d’imperceptibles souffles grecs, hébreux, latins. On l’imagine dans un monastère de Patmos ou d’Athos, au fond d’une bibliothèque à Rome ou en terre brugeoise, penché sur un vieux manuscrit savourant, au fond de l’encre séchée, la patience des savoirs et l’impertinence des questions en filigrane. Mais c’est à Gand, le plus souvent, qu’à son tour, il se jette à l’eau noire de Chine et qu’inlassablement, il tire ses traits, accrochant au passage ou dans les failles, des parcelles d’univers. Insaisissables, évidemment. » [Guy Gilsoul]

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