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le vieux monde qui n'en finit pas
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16 mai 2012

Que les choses soient claires

« Par révolution mondiale, il faut comprendre ici, très exactement, le renversement du capitalisme dans tous les pays du monde où ce renversement n'est pas accompli - opération dont l'expression politique fondamentale est l'abolition de la propriété privée des moyens de production.

Par immédiate, il faut entendre que le programme que nous allons exposer s'inscrit dans une période fixée à un an. Délai approximatif au delà duquel il serait oiseux d'escompter sa réussite, celle-ci étant obligatoirement tributaire d'une action intense et rapide. »

Marcel Mariën
Théorie de la révolution mondiale immédiate
Les Lèvres nues (Bruxelles), 1958

~

mariën2

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Commentaires
M
Je trouvais il y a quelques jours chez mon bouquiniste un petit recueil d'entretiens et de conférences d'André Breton intitulé Position politique du surréalisme, chez Denoël. Il va sans dire que j'étais bien content. J'essaie depuis d'en partager quelques extraits sur un réseau social bien connu, mais sans succès. Contraintes de place, j'imagine. J'en suis à me demander si je ne vais pas tout simplement photographier la page.<br /> <br /> Je me permets ici de partager ces premiers mots d'une conférence prononcée, par Breton donc, le 1er avril 1935 à Prague (parce qu'aussi ils collent parfaitement à ton titre qui réclame la clarté) : <br /> <br /> <br /> <br /> "CAMARADES,<br /> <br /> <br /> <br /> Lorsque mes amis Vitèzlav Nezval et Karel Teige m'ont fait savoir que j'aurais à prendre la parole sur l'invitation de votre groupement "Front Gauche", tout en m'interrogeant sur la nature du sujet qu'il serait de ma part le plus opportun de traiter devant vous, je me suis laissé aller à méditer sur le nom même de votre organisation. Ce mot de "front", dans une telle acception d'un usage récent, très rapidement extensif, est fait à lui seul pour me rappeler aux dures, parfois aux tragiques, il faut dire aussi aux plus exaltantes réalités de l'heure. Ces bannières qui se sont mises brusquement à claquer sur l'Europe, opposant à un front national, dernière formation de combat du capitalisme, un front commun ou social, un front unique ou un front rouge, sont d'ordre à me pénétrer toujours davantage de l'idée que nous vivons à une époque où l'homme s'appartient moins que jamais, où il est justiciable de la totalité de ses actes, non plus devant une conscience, la sienne, mais devant la conscience collective de tous ceux qui veulent en finir avec un monstrueux système d'esclavage et de faim.<br /> <br /> Avant d'être une conscience normale, cette conscience est une conscience psychologique.<br /> <br /> D'un côté le renforcement du mécanisme d'oppression basé sur la famille, la religion et la patrie, la reconnaissance pour une nécessité de l'asservissement de l'homme par l'homme, le souci d'exploiter d'une manière inavouée le besoin impérieux de transformation sociale au profit de la seule oligarchie financière et industrielle, celui aussi de faire taire les grands appels isolés par lesquels l'être jusqu'ici intellectuellement privilégié parvient, quelquefois à longue distance dans le temps, à secouer l'apathie de ses semblables, tout le mécanisme de stagnation, de régression et d'usure : la nuit ; de l'autre, la destruction des barrières sociales, la haine de toute servitude - la défense de la liberté n'est jamais une servitude -, la perspective pour l'homme du droit de disposer vraiment de lui-même - tout le profit aux travailleurs -, l'application à saisir, sous quelque angle particulier qu'elle se présente, pour le plus possible y donner droit à saisir dans toute son étendue la revendication humaine, tout le processus d'insatisfaction, de course en avant, de jeunesse : le jour.<br /> <br /> A cet égard, il est impossible de concevoir une situation plus claire." (...)
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N
Ca fait un bail déjà que j'ai "prêté" la réédition groupée en pavé des cahiers de la revue "les Lèvres Nues. Vu l'intérêt que l'on découvre à le lire et relire, puis le plaisir à le faire "circuler" je ne doute pas qu'il (le pavé) ait ravi plus d'un lecteur...De mon côté il doit me rester, avec "le pas du Commandeur" publié dans l'IS si mes souvenirs sont bons, une petite édition cinglante de "Rire" adressée aux éditions Alia...Et encore! Faudrait que je farfouille dinguement dans mes archives de brochures impossibles et merveilleuses...<br /> <br /> Héhéhéhé Et à la Ciao at au plaisir de retrouver à te lire dans cette édition là.<br /> <br /> Merci à toi Charles.<br /> <br /> Steph.
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