Nous célébrons le trentième anniversaire de l’Anthologie de la subversion carabinée de notre cher Noël Godin. Pendant cent jours, des auteurs choisis au hasard dans le sommaire du livre sont ici proposés, avec un ou deux extraits pris au hasard dans le chapitre à chacun consacré. L’exercice est gratuit, paresseux et purement incitatif. Pour le reste, démerdez-vous. Réimprimée plusieurs fois, l’Anthologie est encore en vente libre (éditions de l’Âge d’homme), grâce à elle c’est Noël tous les matins. Achetez-la, volez-la, donnez-la ou partagez-la, mais lisez-la.

Aujourd’hui : François Claudius Koenigsten, dit Ravachol (1858-1892)

ravachol

La Ravachole (paroles de Sébastien Faure, 1893)

Dans la grande ville de Paris, (bis)
Il y a des bourgeois bien nourris. (bis)
Il y a des miséreux
Qui ont le ventre creux.
Ceux-là ont les dents longues,
Vive le son, vive le son,
Ceux-là ont les dents longues,
Vive le son de l'explosion !

Dansons la Ravachole,
Vive le son, vive le son,
Dansons la Ravachole,
Vive le son
D’l’explosion !
Ah, ça ira, ça ira, ça ira,
Tous les bourgeois goûteront de la bombe,
Ah, ça ira, ça ira, ça ira,
Tous les bourgeois on les sautera...
On les sautera !

Il y a les magistrats vendus, (bis)
Il y a les financiers ventrus, (bis)
Il y a les argousins.
Mais pour tous ces coquins
Il y de la dynamite,
Vive le son, vive le son,
Il y a de la dynamite,
Vive le son de l'explosion !

REFRAIN

Il y a les sénateurs gâteux, (bis)
Il y a les députés véreux, (bis)
Il y a les généraux,
Assassins et bourreaux,
Bouchers en uniforme,
Vive le son, vive le son,
Bouchers en uniforme,
Vive le son de l'explosion !

REFRAIN

Il y a les hôtels des richards, (bis)
Tandis que les pauvres déchards, (bis)
À demi morts de froid
Et soufflant dans leurs doigts,
Refilent la comète,
Vive le son, vive le son,
Refilent la comète,
Vive le son de l'explosion !

REFRAIN

Ah nom de Dieu, faut en finir ! (bis)
Assez longtemps geindre et souffrir ! (bis)
Pas de guerre à moitié !
Plus de lâche pitié !
Mort à la bourgeoisie,
Vive le son, vive le son,
Mort à la bourgeoisie,
Vive le son de l'explosion !