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le vieux monde qui n'en finit pas
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4 juillet 2013

La Rochelle 6

Les Demoiselles de Rochefort, ce n'est un secret pour personne, est un des quatre ou cinq plus grands films français de tous les temps, entre Le Mépris de Jean-Luc Godard et Adieu Philippine de Jacques Rozier, entre Lola du même Jacques Demy et Méditerranée de Jean-Daniel Pollet. On conçoit donc que la projection du film décépéisé, sur l'écran géant de la salle magnifique de la Coursive, fut un des événements majeurs de cette édition du festival de La Rochelle. Ne manquaient ni l'exaltation devant les numéros euphoriques des jumelles, ni notre amour sans limite pour Danielle Darrieux, ni la tendresse pour le bon Simon Dame, ni l'hilarité provoquée par les jeux de mots de Maxence (ah, l'increvable diptyque "Je vais en perme à Nantes" - "J'y ai une chambre en ville" !) ni la stupéfaction toujours renouvelée en apprenant que le charmant vieux client d'Yvonne s'appelle Dutrouz ("avec un z") et, d'un couteau allègre, découpe des femmes en morceaux (le "découpage", ou l'acte fondamental du cinéma...). Mais sait-on vraiment qui est Boubou ?

« Dans son état premier, le projet des Demoiselles de Rochefort se donne sous la forme d'un cahier d'écolier aux allures de voyage: Journal de mer. Si Jacques Demy s'attribue en couverture la fonction de capitaine du navire, son embarcation porte le nom de Boubou. Dans le film, il est fils d'Yvonne Garnier (Danielle Darrieux), et le petit frère des Demoiselles, Delphine et Solange. Au commencement, il y aurait donc toujours cette place réservée à l'enfance, résurgence irréductible encore promise à tous les rêves et aventures. Une manière en soi de défier le travail de l'écriture en retrouvant celui qui jadis poursuivait son grand rêve de cinéma. On trouve également à l'extrémité de la flèche qui part du BOUBOU tracé en couverture de ce cahier, l'annotation suivante: "Un film léger parlant de choses graves vaut mieux qu'un film grave parlant de choses légères." Demy ne cessera de chercher son cinéma entre ces deux pôles. » Ces mots de Jérôme Baron et l'image ci-dessous sont extraits du formidable numéro spécial que la revue 303 consacra à Jacques Demy (303, Nantes, n° 115, avril 2011).

boubou

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