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le vieux monde qui n'en finit pas
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6 octobre 2013

Lectures pour tous : Joyce Carol Oates

« Les gens ne réalisent pas comment vous êtes affecté par un coup qui vous met KO quand vous êtes touché au menton. Il n’y a que des nerfs. Il ne peut pas y avoir de commotion cérébrale. J’ai été touché à la pointe du menton [dans une rencontre contre Tony DeMarco en 1955]. Un crochet du gauche qui m’a touché à la pointe droite du menton. Ce qui se passe alors, c’est que votre mâchoire sort de son articulation du côté droit et se bloque du côté gauche, du coup le nerf qui se trouve là a paralysé tout le côté gauche de mon corps, tout spécialement mes jambes. Mon genou gauche a cédé et j’ai failli tomber, mais quand j’ai regagné mon coin, j’avais l’impression d’avoir des aiguilles de quinze centimètres dans la plante du pied et je n’arrêtais pas de taper du pied, pour essayer de faire revenir la circulation. Et quand la cloche a sonné, tout allait bien. »

Carmen Basilio (champion du monde poids moyen et poids welter de 1953 à 1957),
cité par Joyce Carol Oates.

carmen basilio

« Durant les années vingt, quand la boxe était officiellement interdite à New York, les boxeurs s’affrontaient dans des clubs privés qui n’étaient pas sans ressembler aux speakeasies, dans des conditions dépourvues de toute surveillance. Budd Schulberg a écrit que pendant ces années où la boxe était hors-la-loi il y avait en fait beaucoup plus de rencontres à New York que maintenant; chaque district avait ses propres clubs, il y avait des combats chaque soir de la semaine, et des boxeurs de tout poids, âge, expérience et capacités étaient opposés les uns aux autres au hasard; et si la mort était au bout de la rencontre il était fréquent que le corps du boxeur soit jeté dans les fleuve sans identification. »

Joyce Carol Oates, De la boxe, 1987
[texte repris dans le recueil intitulé De la boxe, Tristram, « Souple », 2012, trad. Anne Wicke]

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