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le vieux monde qui n'en finit pas
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26 février 2014

La censure est increvable, tout le monde s'en fout

Le 6 février dernier, le juge des référés du tribunal administratif de Paris étendait aux moins de 18 ans l'interdiction du second fragment de Nymphomaniac. [Quelques jours plus tôt, c'était le premier fragment du film de Lars von Trier, qui se trouvait interdit aux moins de 16 ans. Comprenne qui pourra, car - sauf pour les exploitants et autres marchands de pop-corn - les deux films n'en font qu'un.]

Ces deux décisions de justice font suite à des plaintes de l'association extrême intégriste Promouvoir. [« La pornographie représente un danger capital pour la jeunesse », sic]

Le 24 février, soit dix-huit jours plus tard, le syndicat français de la critique de cinéma fait état de ses regrets. Réaction aussi prompte qu'énergique, on le voit. Quand la critique est fatiguée, la censure relève sa sale gueule.

nymphomaniac

 

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Commentaires
C
Deux fois merci, Zozef. <br /> <br /> Pour votre vigilance d'abord. Soyez-en sûr, "tout le monde s'en fout" est une formule rhétorique. [Tout comme "La censure est increvable", d'ailleurs]. Je ne suis pas journaliste, je ne suis donc pas tenu à une quelconque modération objective. Mais je n'en pense pas moins.)<br /> <br /> Pour nous communiquer le communiqué du SFCC ensuite. J'allais le demander à Gérard. Je vais de ce pas le déposer sur ce blog, en lui donnant un peu plus de visibilité (qu'ici, en bas de commentaire).<br /> <br /> Reste que le rôle joué par la justice (par l’État, donc) dans cette affaire pose question. Tout comme la discrétion presque absolue de la presse à ce sujet. Tout comme le rôle des factions d'extrême droite dans l'incitation à la censure. <br /> <br /> Amitiés, bon samedi, Ch.
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Z
http://www.kinoscript.com/nymphmaniac-communique-du-sfcc/
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G
Post-Scriptum.<br /> <br /> Le mot "regrets" ne figure pas dans le communiqué des critiques (SFCC). Il faut sans doute l'attribuer à l'AFP qui, comme toujours, résume les communiqués de ce genre pour en transmettre la substantifique moelle.<br /> <br /> En l'occurrence, la réaction du SFCC a été la plus ferme de toutes, puisqu'il demande carrément l'abrogation de l'article 227-24 du Code pénal sur lequel se fonde l'activité pro-censure de l'association intégriste que je ne nommerai plus pour ne pas lui faire davantage de publicité... G.L.
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G
J'approuve tout à fait ce post mais, puisque c'est moi qui ai rédigé le communiqué incriminé du SFCC, je voudrais apporter quelques précisions.<br /> <br /> Dès que nous avons appris (nous = les représentants de la profession du cinéma au sein de la Commission de classification) la décision du juge Heu (c'est son nom), nous avons estimé qu'il était urgent de riposter, mais que la riposte devait être collective. Si vous avez déjà essayé d'organiser une démarche commune de 7 ou 8 associations qui ont toutes leur président et leur CA, vous commencez à deviner que ce n'est pas si simple. C'est encore moins simple quand le distributeur de NYMPHOMANIAC, les Films du Losange, que j'ai contacté moi-même, laisse planer le doute sur ses intentions, qu'on rapporte qu'il ne souhaite guère d'intervention ni de "médiatisation" de l'affaire, et qu'il nous demande d'attendre... 18 jours ça passe à une allure folle dans certaines circonstances. Au terme d'une tempête d'échanges de mails que vous n'imaginez pas, j'en suis arrivé à la conclusion que notre idée première (la réaction collective) n'avait plus aucune chance d'aboutir, surtout quand certains - que je ne citerais pas - y sont allés de leur propre communiqué, jouant cavalier seul, et d'ailleurs très mollement. J'ai alors informé nos partenaires que dans ces conditions, le SFCC lancerait son propre communiqué, ce qui a été préparé le week-end dernier et effectif lundi matin. <br /> <br /> Je demande qu'on note bien que la réaction du SFCC (les critiques) a été la plus claire, bravant les tabous avancés par certains ("Mais on ne peut pas commenter une décision de justice, et gnagnagna..."). Je sais bien qu'elle a été trop tardive, mais ce n'est pas notre fait, et il est paradoxal de nous le reprocher alors que d'autres n'ont encore rien fait, ou bien ne se sont réveilllés que les jours suivants....
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