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le vieux monde qui n'en finit pas
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14 juin 2014

Lectures pour tous : Tim Willocks

massacre

« "Tu adorais les chevaux. Et je dirais qu’ils t’aimaient, et je ne les en blâmerais pas. Tu as retrouvé ma fille dans la plus noire des nuits. Tu as mis Carla dans mes bras. Tu étais avec moi, tu es resté avec moi, tu m’as guidé, à travers le sang, la mort et le tonnerre, et tu n’as jamais flanché. Si nous ne nous étions pas rencontrés, tous les deux, tu aimerais toujours les chevaux. Mais même si cela me brise le cœur, je ne mentirai pas. Je ne souhaiterais pas qu’il en soit autrement. Je n’ai rien avec quoi je puisse creuser, alors je vais te laisser ici, dans cette étendue sauvage, et tu seras mangé par les bêtes et les oiseaux. Je m’attendrais à la même chose pour moi. On appelle cela une tombe de guerrier. Et jamais plus bravement méritée." Tannhauser fixa longuement le visage de Grégoire, car il n’en aurait plus jamais la chance. Le garçon était aussi laid dans la mort qu’il l’avait été dans la vie. »

Tim Willocks, Les douze enfants de Paris (2013),
traduit (excellemment) par Benjamin Legrand, Sonatine 2014

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