Dès notre arrivée à La Rochelle, on prend la nouvelle comme une claque. Michael (Henry) Wilson, notre ami d'Amiens et de Westlake Village, est mort là-bas, en Californie. Il a succombé, nous apprend DoPa, à un cancer foudroyant. Nous l'avions rencontré à Deauville et à la Cinémathèque française, où il avait persuadé ce vieux râleur de Richard Widmark de venir répondre aux questions du public. Sa diplomatie faisait merveille, on lui faisait confiance. Avec Michael, nous avions festoyé en Picardie en compagnie de James Coburn, et déjeuné à Los Angeles avec Andre De Toth, grand amateur de bourgogne. Il m'avait hébergé plusieurs fois sur sa colline lointaine, signait toujours ses lettres "En amicale proximité", et je lui devais un repas de sushis. Nous regretterons l'extrême gentillesse et l'écriture de ce fin connaisseur et critique (un des meilleurs) du cinéma américain. Il y a moins de deux mois, il était venu à Paris présenter son dernier bouquin, A la porte du paradis.
Je ressens chaque mot car je fus la collaboratrice de Michael à LA pendant des années. Il était mon meilleur ami. Nous avons travaillé sur Kazan ensemble, Sayles, Rudolph... Il me manque terriblement. Il venait en Touraine, nous aussi grands moments dégustation de vin et de mets et conversations délicieuses sur 30 ans...
Je l'ai revu le 1er mai... à Paris, le dernier Resnais... Puis...