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le vieux monde qui n'en finit pas
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7 mai 2015

« Sire, je suis de l’autre pays. »

On parle beaucoup de Le Corbusier ces jours-ci. Pour vendre des livres, des expositions, des magazines culturels pour jeunes banquiers centristes. Avec en filigrane cette question prétendûment obsédante: Le Corbusier, pronazi ou génie visionnaire ? Fasciste ou démiurge ? Comme si cela avait la moindre importance.

Relisons Ivan Chtcheglov:

« Nous laissons à monsieur Le Corbusier son style qui convient assez aux usines et hôpitaux. Et aux prisons à venir : ne construit-il pas déjà des églises ? Je ne sais quel refoulement habite cet individu – laid de visage et hideux dans ses conceptions du monde – pour vouloir ainsi écraser l’homme sous des masses ignobles de béton armé, matière noble qui devrait permettre une articulation aérienne de l’espace, supérieure au gothique flamboyant. Son pouvoir de crétinisation est immense. Une maquette du Corbusier est la seule image qui m’évoque l’idée de suicide immédiat. Avec lui aussi bien passerait ce qui reste de joie. Et amour – passion – liberté. »

Formulaire pour un urbanisme nouveau (« Sire, je suis de l’autre pays. »)
[En sa version complète, avant que Debord ne le tronçonnât
pour le publier, en juin 1958, dans le n°1 de l’IS]

gilles ivain

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