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le vieux monde qui n'en finit pas
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5 août 2015

6 août 1945, 8h15

A Hiroshima, la première bombe tua 150.000 personnes (65.000 selon les services comptables du criminel de guerre Harry Truman). Trois jours plus tard, la bombe qui tomba sur Nagasaki fit 80.000 victimes (40.000 selon les criminels de guerre de la Maison-Blanche). Sans compter les innombrables victimes "tardives" des explosions nucléaires. La guerre était finie, le Japon avait accepté le principe d'une capitulation. Mais Washington devait remercier quelques savants fous pour le travail réalisé, et envoyer un message fort à Joseph Staline. Dont acte.

~

Extrait d'un article de la revue herodote.net (cité par Max Angel, à Mediapart) :

"Notons que l'opinion publique ne prit guère la mesure des événements qui venaient de se produire ces 6 et 9 août 1945. Ainsi le quotidien français Le Monde titra-t-il le 8 août 1945, comme s'il s'agissait d'un exploit scientifique quelconque :

« Une révolution scientifique. Les Américains lancent

leur première bombe atomique sur le Japon ».

HIROSHIMA-900

Parmi les rares esprits lucides figure le jeune romancier et philosophe Albert Camus, qui écrit dans Combat, le même jour, un article non signé :

« Le monde est ce qu'il est, c'est-à-dire peu de chose. C'est ce que chacun sait depuis hier grâce au formidable concert que la radio, les journaux et les agences d'information viennent de déclencher au sujet de la bombe atomique. On nous apprend, en effet, au milieu d'une foule de commentaires enthousiastes, que n'importe quelle ville d'importance moyenne peut être totalement rasée par une bombe de la grosseur d'un ballon de football. Des journaux américains, anglais et français se répandent en dissertations élégantes sur l'avenir, le passé, les inventeurs, le coût, la vocation pacifique et les effets guerriers, les conséquences politiques et même le caractère indépendant de la bombe atomique. Il est permis de penser qu'il y a quelque indécence à célébrer une découverte qui se met d'abord au service de la plus formidable rage de destruction dont l'homme ait fait preuve depuis des siècles ».

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