En attendant Nadeau : la vraie Quinzaine est de retour
On se rappelle qu'au lendemain du coup d'Etat fomenté par l'actionnaire principale de la Quinzaine littéraire (devenue Nouvelle Quinzaine littéraire) à l'automne dernier, soit moins de deux ans et demi après la mort du fondateur (notre ami centenaire Maurice Nadeau, 1911-2013), la totalité des rédacteurs "historiques" de la revue étaient partis comme un seul homme et en claquant la porte. Ils laissaient derrière eux un avatar ultra-maigrichon, fond et forme, de la QL. Les abonnés en perdirent la voix, eux qui avaient acheté du beurre au sel de Guérande et se retrouvaient avec de la margarine, insipide et pas belle à voir. (Ils auront bien raison de résilier le bail en fin de terme.) On se demandait où étaient partis les rédacteurs. On le sait maintenant: le bataillon se retrouve réuni sous la houlette de Jean Lacoste, Pierre Pachet et Tiphaine Samoyault sous le fanion d'un nouveau "journal de la littérature, des idées et des arts", numérique celui-là et très sentimentalement intitulé ("C'est un titre qui nomme ce qui fonde notre collectif. Il porte cette mémoire en avant, il en fait une chance pour l'avenir") :
En attendant Nadeau (il faut cliquer)
Le numéro zéro (ou 1, je n'ai pas tout bien compris), sobre et élégant, est en ligne depuis le 13 janvier, qui nous promet des retrouvailles avec la bande, dont les vétérans Norbert Czarny, Pascal Engel, Alain Joubert, Gilles Lapouge, Gilbert Lascault, Lucien Logette, Jean-Jacques Marie, Maurice Mourier, Michel Plon, Dominique Rabourdin - j'aimerais n'omettre personne, mais la place me manque. On n'oubliera pas de sitôt le legs de Maurice Nadeau, homme de fidélités et de loyautés.
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