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le vieux monde qui n'en finit pas
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24 janvier 2016

Nos films préférés en 2015 : Michèle Collery

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1. Feng ai [À la folie], Wang Bing (Chine-Japon, 2013). Avant-première en présence du réalisateur dans le cadre de DOC & DOC au Forum des Images, 10 février 2015.

Quatre heures dans un hôpital psychiatrique du Yunnan, région extrêmement pauvre du Sud de la Chine à des années-lumière du boum économique que connaît le pays. Critique en creux d’un système concentrationnaire laissé hors champ du début à la fin du film. Tout se déroule au cœur du quotidien de patients démunis de toute intimité traînant d’ennui de leurs chambres à six lits, aux couloirs extérieurs où ils stationnent des heures, entrent et ressortent d’une salle de télé, autant de lieux indescriptibles de saleté et d’absence d’hygiène, cuvettes plastique en guise de pots de chambre au pied du lit, un seul robinet dans le couloir pour la toilette de deux cents pensionnaires, nourriture jetée dans des gamelles qu’ils dévorent debout dans une courette, médecins violents, châtiments corporels, usage de menottes pour les récalcitrants...

Peu à peu ces hommes plus ou moins défaits deviennent des personnes. La proximité bienveillante de la caméra permet de les reconnaître, de s’attacher à leurs rituels filmés de longues minutes dans le moindre geste, du réveil au coucher. Un intertitre indique le prénom et la durée d’internement (entre quelques mois et vingt ans) de chacun. Jours et nuits s’enchaînent et se bouclent dans la même routine sans aucun contact avec l’extérieur si ce n’est un lointain feu d’artifice de Nouvel An, ou la visite rare de familles venues parfois de loin, sans moyens pour payer les frais d’hôpitaux qui les libéreraient. Précédant le générique de fin un déroulant révèle que ces internés l’ont été de force pour diverses raisons, qui vont de cas les plus extrêmes – crime psychopathe (certains ont tué tous les membres de leur famille) – au simple vagabondage sur la voie publique, en passant par la consommation de drogue ou opposition politique. Tous à la même enseigne, sans distinction de leur état, cohabitent sans différence de traitement. L’un d’eux explique que ce conditionnement finit de toute façon par rendre fou.

Seul refuge : le lit sous la couette où ils se retrouvent à deux ou trois blottis, enlacés, se réconfortant de la chaleur de l’autre. L’un d’eux a trouvé l’amour à l’étage des femmes situé en dessous de celui des hommes. Le couple se retrouve, communique et s’étreint à travers la grille de séparation du palier. C’est sur cette note d’amour germée dans ce cloaque que se termine le film. C’est sur cette réconciliation avec l’humanité que me laisse chaque film de Wang Bing présent ce jour-là à la projection, répondant avec naturel et simplicité aux questions du public complètement sonné, nous transmettant son envie de partager son amour du cinéma et des laissés pour compte. 

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2. Docteur Chance, F.J. Ossang (France-Chili, 1998). Belle copie neuve 35 mm jouée courant 2015 dans différentes salles, Grand Action à Paris, Méliès à Port de Bouc (près de Marseille), Cinéma Utopia à Pontoise… En septembre 2015 la Cinemateca de Lisbonne a consacré une rétrospective à l’œuvre d’Ossang.

À l’écart des écoles et des circuits commerciaux, la pensée rebelle de F.J. Ossang occupe depuis 1982 une place singulière et unique au sein du cinématographe français. En marge des académies, et à contrecourant des modes, peu diffusé en France – « un alien dans son propre pays » (« ... um estrangeirado, um alien no seu próprio país »), est-il écrit sur le programme de la Cinomateca de Lisbonne – il agit en clandestin sur plusieurs fronts. Écrivain, musicien, chanteur, théoricien, esthète, lecteur, acteur, éditeur, producteur indépendant, critique… Fidèle à l’argentique il insuffle sa poésie insurrectionnelle à un cinéma inspiré par le muet, le cinéma de genre, la série B, Guy Debord, le rock & roll. Road-movie palpitant tourné dans le désert d’Atacama, Docteur Chance, met en jeu trafics de faux tableaux, course-poursuite, escapade amoureuse. C’est son seul film en couleur. Deux coffrets DVD édités chez Potemkine, permettent de découvrir sa complète cinématographie (neuf films en tout).

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3. Saul fia [Le Fils de Saul], László Nemes (Hongrie, 2015), pour sa puissance formelle sonore et visuelle, le choix d’un angle – comme dit JLG – suspense délirant rivé à son souffle de vie, à l’ultime raison d’exister, myope aux ombres nues, sourde aux hurlements, aux chuchotements du Sonderkommando, dans le seul rougeoiement de l’enfer...

À mettre en regard avec Sortir du Noir de Georges Didi-Huberman, lettre adressée à László Nemes. Revoir le court métrage Türelem (With A Little Patience) réalisé en 2006 par Nemes en 35mm ; démarrage en profondeur floutée puis gros plan sur le visage émergeant d’une femme gardé en plan fixe, guettée dans ses moindres expressions, suivie dans le mouvement, silhouettes intriguant autour, bande son toujours extrêmement travaillée. L’art de capter la beauté d’un geste contre l’horreur. En ligne sur YouTube.

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4. Rak ti khon kaen [Cemetery of Splendour], Apichatpong Weerasethakul (Thaïlande, 2015)

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les-rendez-vous-dannna

5. Les Rendez-vous d’Anna, Chantal Akerman (Belgique-France, 1978). Hommage à Chantal Akerman le 3 décembre à l’INHA, suivi d’un dialogue avec Dominique Païni et Sylvie Lindeperg.

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6. Trudno byt bogom [Il est difficile d’être un dieu], Alexeï Guerman (Russie, 2013)

Fable apocalyptique posthume d’Alexeï Guerman, adaptée du roman de SF de Boris et Arcadi Strougatski. Je suis incapable de dire si j’ai aimé ce film, tout ce que je sais c’est qu’il m’a laissée en état de choc ; film le plus puissant que je n’ai jamais vu sur le chaos. Trois heures sans respirer en plans serrés dans la boue sous les crachats, la morve, les pendus. Verbe et gerbe. Horreur dans toute son horreur.

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7. Out of the Blue [Garçonne], Dennis Hopper (États-Unis, 1980). Un des plus beaux films de tous les temps. Projeté en septembre 2015, il ouvrait « Cinémas libertaires », à la Bibliothèque du cinéma François Truffaut (Paris Forum).

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8. Field Niggas, documentaire expérimental de Khalik Allah (États-Unis, 2015)

Plongée nocturne hallucinée dans les fumées épicées des sans-logis d’un angle de rues à Harlem, Noirs pour la plupart, pauvres, ignorés, oubliés du monde, beaux et fiers, debout dans la nuit, le regard défiant la caméra dans des pauses dansées, rythmées par la lenteur, désynchronisation slamée des dialogues, éclat des couleurs. Field Niggas fait écho aux field negroes de Malcolm X qui opposait ces esclaves des champs aux house negroes mieux traités par leur maîtres mais soumis à leurs désirs. Le 16 décembre 2015, le film a reçu le prix Scribe pour le Cinéma créé par l’hôtel Scribe Paris, en souvenir de la première projection publique payante du cinématographe des frères Lumière dans son salon Indien, le 28 décembre 1895.

Aperçu : CLIC

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9. Citizenfour, documentaire de Laura Poitras (États-Unis, 2014). Sortie nationale mars 2015. Un florilège de récompenses, dont l’Oscar 2015 du meilleur film documentaire. Pourtant en France, on a relativement fait peu de cas de ce film qui dénonce le flicage généralisé orchestré par le système combinatoire des quatre grandes firmes américaines qui dominent le numérique mondial réunies sous l’acronyme GAFA (Google, Apple, Facebook, Amazon). Surveiller c’est contrôler. Peut-on parler de liberté d’expression quand on n’a plus de vie privée ? En 2013 Edward Snowden, sous le nom de Citizen Four, a pris contact par mail avec Laura Poitras quand il a découvert qu’elle était surveillée par la NSA. « For now, know that every border you cross, every purchase you make, every call you dial, every cell-phone tower you pass, friend you keep, site you visit and subject line you type is in the hands of a system whose reach is unlimited but whose safeguards are not. » [« À l’heure actuelle, sachez que chaque frontière que vous traversez, chaque achat que vous faites, chaque numéro que vous composez, chaque antenne relais que vous passez, chaque ami que vous contactez, chaque site que vous consultez et mot que vous tapez dans les moteurs de recherche est entre les mains d’un système dont la portée est illimitée mais dont les barrières n’existent pas. »]

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les stances

10. Les Stances à Sophie, Moshé Mizrahi (France-Canada, 1971). Scénario et dialogues : Moshé Mizrahi et Christiane Rochefort d’après son roman, Les Stances à Sophie (Grasset, 1963). Musique : Art Ensemble of Chicago. Avec Bernadette Lafont, Michel Duchaussoy, Bulle Ogier, Serge Marquand, Virginie Thévenet. Joué dans le cadre d’un hommage à Moshé Mizrahi les 19 et 20 septembre 2015 au musée d’Art et d’Histoire du judaïsme, Paris.

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11. The Forbidden Room [La Chambre interdite], Guy Maddin et Evan Johnson (Canada, 2015). Etrange festival en septembre, sorti le 15 décembre dans seulement deux salles parisiennes. Casting aussi fou que le film : Charlotte Rampling, Geraldine Chaplin, Udo Kier, Mathieu Amalric, Jacques Nolot, Maria de Medeiros... Chaque fois qu’un nouveau personnage apparaît, son nom suivi de celui de l’acteur s’incruste à l’écran. Ci-joint une longue et percutante conversation entre Guy Maddin, Orsten Groom, peintre et cinéaste, chargé des éléments de décors sur le projet Séances et ÉlodieTamayo, spécialiste d’Abel Gance, et chercheuse en histoire du cinéma à Paris 3 Sorbonne Nouvelle : CLIC (écrit par Elodie Tamayo et Orsten Groom le 15 décembre 2015).

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12. Much Loved, Nabil Ayouch (Maroc-France, 2015). Avec Loubna Abidar, Halima Karaouane, Asmaa Lazrak. Quinzaine des réalisateurs, 2015. Décapant, drôle, triste, tendre, violent, cruel, mouvementé dans tous les sens du terme. Sans complaisance, sans tabou, jamais graveleux, ni caricatural, ni vulgaire, nullement insultant pour les femmes (contrairement à ce qu’ont argumenté les censeurs), très politiquement incorrect pour le Maroc, ses flics, et les riches clients du tourisme sexuel, Saoudiens, Européens, Français... Beaux travellings sur les corps et les matières, en contrechamp des rues d’une Marrakech aux aubes tristes parcourues de pauvres gens sans espoir, bien loin du clinquant rutilant des nuits d’orgie et des guides touristiques.

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13. Inherent Vice, Paul Thomas Anderson (États-Unis, 2014). Avec Joaquin Phoenix dans le rôle d’un privé, Doc Sportello, hippie déglingué à rouflaquettes. Enquête criminelle déjantée menée dans les années 70 à Los Angeles sous stick & cocaïne. Dialogues directement importés du livre de Pynchon.

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14. Sangailes vasara [Summer], Alanté Kavaïté (Lituanie, 2015). Avec Julija Steponaityte & Aistė Diržiūtė. Amour, tendresse, beauté sensuelle, 88’, couleur, sorti en salles le 29 juillet. Prix de la mise en scène au Festival de Sundance 2015.

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15. It Follows, fiction mélancolique de David Robert Mitchell (États-Unis, 2014)

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le prince de hombourg

16. Il principe di Homburg [Le Prince de Hombourg de Heinrich von Kleist], Marco Bellocchio (Italie, 1997). Adaptation de la pièce du même nom d’Heinrich von Kleist par Marco Bellocchio, présenté en sélection officielle au Festival de Cannes en 1997 mais sorti dans les salles françaises en juillet 2015.

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17. Piège, Jacques Baratier (France, 1968). Sorti en 1970. Avec Bernadette Lafont, Bulle Ogier, Jean-Baptiste Thierrée, Fernando Arrabal, Jackie Raynal. Musique : François Tusques. Complet sur YouTube : CLIC 

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18. Baahubali, S.S. Rajamouli (Inde, 2015).  Avec Prabhas, Rana Daggubati, Anushka Shetty, Tamannaah Bhatia. Spectacle épique et grandiose au budget colossal (le plus cher du cinéma indien !), Baahubali est classique du cinéma de Bollywood, présenté en première européenne en clôture de L’Étrange Festival de septembre 2015. Sortie prévue en France en 2016.

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19. Une jeunesse allemande, Jean-Gabriel Périot (Allemagne-France-Suisse, 2015)

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marc ribot

20. Marc Ribot, la corde perdue [The Lost String], Anaïs Prosaïc (France, 2003). Légende discrète de la scène new-yorkaise, compositeur, improvisateur, accompagnateur recherché des stars de la pop internationale haut de gamme, Marc Ribot est l’un des guitaristes les plus inventifs de sa génération. Extraits de concerts dans les clubs du Lower East Side et en tournée européenne, documents d’archives, conversations, le film explore la variété des univers musicaux d’un virtuose inspiré, artiste généreux et engagé.

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21. The Swimmer [Le Plongeon], Frank Perry (États-Unis, 1968). Festival Bleu 2015 au Forum des images. Bel article de Prosper Hillairet, en 2011 pour le site jeunecinema.fr :

« [...] la piscine comme surface de projection, commencement d’un voyage, la piscine comme idée, potentiel d’un monde fictionnel, et, sur l’autre face, comme envers du jeu social, élémentaire et animal. Ned est miroir de la nature. C’est de son œil bleu, reflet du ciel, que va naître cette odyssée des piscines, et le film va multiplier ces jeux de miroir : eau-ciel, ciel-œil, œil-cheval, où Ned va s’égaler et se fondre dans l’immensité du ciel, la clarté de l’eau ou la course du cheval. Et le film va reprendre tout un lexique visuel du thème des éléments et de l’eau : flous, reflets, surimpressions, accéléré, ralentis, renforçant cette double dimension de la nature et de l’imagination. On est au plus proche d’un cinéma de la métaphore de l’eau, de la plastique de l’eau, où la piscine est comme la forme cadrée d’un élément mouvant, traversée de mouvements et le film va constituer de cadre en cadre, de piscine en piscine, la ligne, le récit, du parcours d’une vie [...] » Article complet (ATTENTION le dernier paragraphe dévoile la fin de ce film au suspense tendu).

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22. Wake in Fright [Outback. Le réveil dans la terreur], Ted Kotcheff (Australie-États-Unis, 1971). Présenté au festival de Cannes en 1971. Après sa présentation en octobre au festival Lumière à Lyon dans le cadre d’un hommage à Ted Kotcheff (en présence du cinéaste), il ressortait en exclusivité à la Filmothèque en janvier 2015 dans une version entièrement restaurée par le National Film and Sound Archive (Australie) et La Rabbia. Wake in Fright est un film sur les Australiens (adapté d’un roman). Tout l’intérêt vient du regard que Ted Kotcheff, canadien, porte sur une population blanche qui lui est étrangère, dont il montre la brutalité, la violence, la sauvagerie (un an avant Délivrance) d’un œil effrayé, mais dénué de tout jugement. L’emploi d’acteurs australiens, dont Chips Rafferty, dans le rôle du shérif, ajoute au choc des cultures face aux acteurs british, dont Donald Pleasence, le « docteur » cultivé bousillé par l’alcool, et surtout l’enseignant bon teint (entre Peter O’Toole et Robert Redford), enfermé dans le désert, incapable de ne pas se laisser embarquer malgré lui dans la soûlographie par ces types persuadés de leur welcoming. Filmé façon western de série B, sans prétention mais avec justesse et une efficacité vertigineuse dans une spirale à grands coup de dérapages hors contrôle, sans répit pour le spectateur.

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23. The Smell of Us, Larry Clark (France, 2014)

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la femme bourreau

24. La Femme bourreau, Jean-Denis Bonan (France, 1968). Pour diverses raisons dont la censure, cet unique long métrage de Jean-Denis Bonan, tourné en mai 68 à Paris n’est sorti en salle (une seule, L’Entrepôt à Paris) que le 21 mars 2015. Depuis on le croise dans des festivals (on pourra le voir aux Journées cinématographiques dionysiennes le 6 février 2016). Sortie nationale le 2 février 2016. En attendant, le DVD vient d’être édité. Il comprend aussi d’autres films : Une saison chez les hommes (1967, 17’, n&b, 35mm), Tristesse des anthropophages (1966, 23’, n&b, 35mm), et de nombreux suppléments. Pour en savoir plus, voir la page officielle du distributeur: ICI.

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25. El abrazo de la serpiente [L’étreinte du serpent], Ciro Guerra (Colombie, 2015). Quinzaine des réalisateurs 2015. Quand Karamakate, chaman amazonien dernier survivant de son peuple, « cite » Pic de la Mirandole (1463-1494), lui-même se référant à Mahomet, on peut s’interroger sur ce qu’est devenu l’humanisme des origines !

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26. Burroughs : The Movie, Howard Brookner (États-Unis, 1983). Projeté le 15 mars 2015 dans le cadre de f.a.m.e 2015 ; film & music experience à la Gaîté lyrique, Paris.

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27. Ben Barka, l’équation marocaine, Simone Bitton (France-Maroc, 2001). Présenté samedi 4 avril au cinéma l’Écran de Saint-Denis, en présence de Simone Bitton, Patrice Barrat, Bachir Ben Barka, président de l’Institut Mehdi Ben Barka et fils de Ben Barka dans le cadre du Panorama des cinémas du Maghreb et du Moyen-Orient. Document exceptionnel sur un homme politique d’exception. Les dessous de sa mystérieuse disparition ne sont pas le sujet du film. Simone Bitton s’est attachée à recueillir les témoignages des acteurs de premier plan (la plupart aujourd’hui disparus) racontant le parcours du leader charismatique marocain, farouche opposant au protectorat français puis au pouvoir du roi Hassan II.

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Man-on-High-Heels

28. Hai Hil [Man on High Heels], Jang Jin (Corée, 2014). Dans le cadre du festival Séoul hypnotique et hormis les plus connus (Hong Sang-soo, Bong Joon-ho, Park Suk-young, Kim Kee-duk), découverte d’un cinéaste, Jang Jin, venu présenter plusieurs films passionnants et originaux dont ce thriller transgenre qui faisait l’ouverture.

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29. Mustang, Deniz Gamze Ergüven (Turquie, 2015). Quinzaine des réalisateurs 2015.

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30. Oncle Bernard. L’anti-leçon d’économie, de Richard Brouillette (Canada-Espagne, 2015)

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31. La langue ne ment pas Stan Neumann (France, 2004). Prix Scam de la meilleure œuvre documentaire 2005. Joué dans le cadre du cycle « 100% doc » au Forum des Images. Basé sur le journal de Victor Klemperer, juif allemand, écrit entre 1933 et 1945, et paru en Livre de Poche: Victor Klemperer, LTI, la langue du Troisième Reich. Carnets d’un philologue. Traduit et annoté par Elisabeth Guillot. Agora Pocket n° 202.

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32. Moonwalkers, Antoine Bardou-Jacquet (France, 2015). Comédie truculente jouant sur la légende complotiste que l’alunissage d’Apollo n’a pas jamais eu lieu. Prix du Public de l’Étrange Festival 2015. Sortie nationale 2 mars 2016. 

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33. The Promise [Le Serment], série en 4 épisodes de 90’ écrite et réalisée par Peter Kosminsky (Royaume-Uni, 2011). Le fiasco britannique en Palestine après la Deuxième Guerre mondiale jusqu’à la création de l’État d’Israël, période fatidique assez occultée au cinéma et dans les manuels. Série impartiale, efficace, grande rigueur dans le déroulement des événements datés quasi au jour le jour. De vraies et dures archives se mêlent à la fiction. Tournée sur place en Israël et dans les territoires occupés. Montage alterné entre deux histoires : le présent actuel d’une jeune Anglaise qui part en vacances en Israël dans la famille d’une amie et le passé de son grand-père – qu’elle découvre au cours du voyage en lisant son journal –, jeune sergent dans l’armée britannique lors de ces années fatidiques (1945-1948) qui ont scellé le destin de deux peuples. Sans jamais tomber dans la propagande ou l’hyper-dramatisation, les résonances du passé reviennent hanter le présent.

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34. B-Movie : Lust & Sound in West-Berlin 1979-1989 [B-Movie. La sauvagerie de Berlin-Ouest (1979-1989), Jörge A. Hoppe, Heiko Lange et Klaus Maeck (Allemagne, 2015). Avec Nick Cave, David Bowie, Nena, Malaria!, Christiane F., Einstürzende Neubauten, Die Ärzte, Die Toten Hosen… et la première Love Parade (1989). Plongée délirante dans les nuits folles, chaos-créatives du Berlin des années 1980 à travers les yeux et oreilles de Mark Reeder, jeune musicien/producteur britannique de Manchester. Images d’archives, clips, reconstitutions... 92 minutes d’inspirations underground. Découvert à L’Étrange Festival en septembre 2015 (le film a été diffusé sur Arte).

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Les inclassables

L’Inhumaine, Marcel L’Herbier (France, 1924). Scénario Pierre Mac Orlan. Version restaurée (2015) programmée à L’Étrange Festival 2015.

Berlin : Die Sinfonie der Großstadt [Berlin, symphonie d’une grande ville], Walther Ruttmann (Allemagne, 1927). Quand le cinéma ne parlait pas, les sons se trouvaient dans les images… Film complet ICI

Normal Love, Jack Smith (États-Unis, 1963). Film expérimental visible (comme d’autres films de Jack Smith) sur UBUWEB.

normal love

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