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le vieux monde qui n'en finit pas
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9 avril 2017

Lectures pour tous : Stig Dagerman

« Il est arrivé un soir, dans une maison en cours de réfection, que deux petits garçons ne veuillent pas s’endormir. Après être sortis de leur lit d’un bond, ils renversèrent les échelles des ouvriers, tachèrent leur pyjama de peinture et appelèrent la centrale téléphonique de la petite localité pour dire à la standardiste d’aller se coucher. Les parents s’efforcèrent tout d’abord de les prendre par la douceur et de les recoucher, mais ils ressortirent aussitôt de leur lit, comme mus par des ressorts, l’heure se fit de plus en plus tardive et bientôt aucun des parents ne fut capable de supporter la liberté des deux enfants. Alors le père eut une idée. Il dit aux garçons que, s’ils ne se montraient pas raisonnables, il les emmènerait faire une longue, longue promenade dans l’obscurité de la nuit. Dehors, il pleuvait, il faisait noir ; le silence se fit enfin dans la chambre des enfants. Sauvés, soupirèrent les parents soulagés, jusqu’à ce qu’ils découvrent la raison de ce silence. Les garçons s’étaient dépêchés de s’habiller pour aller faire la promenade promise. »

Stig Dagerman, Pourquoi Swift est-il si sévère ?, 1949, Agone

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