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le vieux monde qui n'en finit pas
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7 février 2018

The eye of the beholder

Je dois le grand éclat de rire de la semaine à une question posée, dans un journal du soir, à Jonas Mekas de passage à Paris. Le prétexte était la promotion d'un livre du cinéaste publié il y a quelques mois aux Etats-Unis. [Ils sont fortiches, au Monde, de donner une page à un livre encore inédit dans nos campagnes.] Bref. Au mitan d'un entretien parfaitement anecdotique dans lequel il n'est pas question, ou presque pas, du cinéma de Mékas, jaillit la question qui turlupine (de cheval) notre consoeur :

Un dessin de Roman Polanski, reproduit dans votre livre, ­représentant Barbara Rubin, alors jeune réalisatrice, sous les traits d’une petite fille léchant goulûment une sucette en forme de pénis, est troublant, particulièrement dans le contexte actuel…

Je ne sais ce qui m'ébaudit le plus,
- l'adverbe goulûment, parfaitement gloupinesque,
- la vision de ma consoeur troublée (par quoi, bondiou ?),
- l'obsession, évidemment hors de propos, pour le réalisateur de Repulsion, de Cul-de-Sac et du Locataire,
- ou la formule conclusive (hors du contexte actuel [sic], la journaliste aurait-elle été moins troublée par une sucette phallique ?).
La critique cinéma et la presse tabloïd vont bien, merci.
~
En prime, histoire de troubler mes lecteurs : Ici, Barbara Rubin gratte la toison de Bob Zimmerman.
[Une version non recadrée du cliché se trouve au dos de la pochette de Bringing It All Back Home.]
Troublant, non ?

rubin dylan

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