Cinquantième anniversaire de 1968, suite. Le 20 août, l'armée soviétique (soutenue pour la forme
par ses larbins bulgares, polonais, hongrois et est-allemands) mettait fin au "Printemps de Prague"
en envahissant la capitale tchécoslovaque avec une délicatesse bien brejnévienne.
Quelques mois plus tard, Jan Palach, un étudiant pragois de vingt ans, s'immmole place Venceslas. Il meurt le 19 janvier 1969. Palach est-il un peu oublié, aujourd'hui ? Anthony Sitruk lui consacre un très beau petit livre, arme contre l'amnésie générale, sous le signe de l'émotion et de l'empathie. "D'habitude, on parle des actes extraordinaires comme quelque chose d'anormal, de psychopathe, mais dans ce cas précis, il ne s'agissait pas de cela. Jan Palach n'était pas un malade, ni un suicidaire. Il ne voulait pas mourir, il voulait réveiller les gens." [Milan Cerny, cité par Anthony Sitruk] Pour ne pas rester assoupi, n'écoutez pas Collomb/Macron/Mélenchon et leurs semblables, lisez Sitruk.