Lumière 2019, 7
Dans la série "Forbidden Hollywood" proposée à Lyon : Jewel Robbery (William Dieterle, 1932) est une comédie légère et amorale, une arsène-lupinerie viennoise (ainsi disait ce matin notre excellent maître de cérémonie Bertrand Tavernier) farcie de dialogues à sous-entendus grivois, d'audaces vestimentaires et de quiproquos que la morale réprouve. [Ouf, le Code de production n'allait pas tarder à y mettre de l'ordre.] Kay Francis y est aussi délicieuse que dans le génial Trouble in Paradise qu'elle tourna presque simultanément avec Lubitsch, et le Vienne des années trente n'a rien à envier à Paris. Comme la vie était belle, avant Joseph Breen (dont Tavernier, toujours lui, nous apprend qu'il allait prendre l'habitude, quelques années plus tard, de soumettre les scripts avant tournage au consul de l'Allemagne nazie à Los Angeles).