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le vieux monde qui n'en finit pas
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18 janvier 2021

Lectures pour tous : Joyce Carol Oates

« Au début de la cinquantaine, quand ses cheveux avaient commencé à se clairsemer, par vanité, son mari était allé chez le coiffeur et s’était fait raser la tête – complètement, d’un seul coup. Car tant d’hommes étaient complètement chauves, par vanité, peut-être; ou pour imiter vaguement ces athlètes et ces rock stars noires iconiques qui se rasaient la tête dans le but d’être plus attrayants sexuellement. Le crâne de son mari avait beau être de taille normale, il semblait avoir rétréci, alors que ses oreilles étaient plus visibles. Son visage semblait plus large, plus plat, étiré d’une oreille à l’autre comme un masque de clown, mais peut-être Ryan ne s’en apercevait-il pas, tout comme il n’avait pas conscience du curieux labyrinthe de rides, de plis et de bosses qui recouvrait son crâne. Elle songea Ses cheveux étaient un déguisement. Mais on ne peut déguiser un crâne. »

« La disparition », American Short Fiction,
in Trahison, 2014, Philippe Rey 2018 [traduit par Christine Auché]

joyce_carol_oates

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