Mademoiselle Baudelaire, par Yslaire
Dixit l'éditeur. Deux cents ans après sa naissance, Baudelaire (1821-1867) continue de marquer les générations. Il plane sur l'œuvre d'Yslaire depuis les origines. C'est pourtant Jeanne Duval, celle que le poète a le plus aimée et le plus maudite, que le dessinateur a choisie pour revisiter dans ce chef-d'œuvre la matière sulfureuse et autobiographique des Fleurs du mal. De Jeanne, on ne sait presque rien, ni son vrai nom, ni la date de sa naissance ou de sa mort. Aucune lettre signée de sa main ne nous est parvenue. Restent quelques témoignages, des portraits dessinés par Baudelaire lui-même, une photo de Nadar non authentifiée, sans oublier les poèmes qu'elle lui a inspirés. Jeanne, "c'est l'invisible de toute une époque" qui réapparaît dans la résonance féministe de la nôtre. Elle qui était stigmatisée comme mulâtresse, créole et surnommée "Vénus noire" en référence à la "Vénus hottentote", aimante tous les préjugés d'un siècle misogyne et raciste. [Mademoiselle Baudelaire,de Bernard Yslaire, Dupuis "Aire Libre", Album cartonné, 160 p., 1,190 kg, 26 €] Chez les libraires de ville et en ligne le 23/4/2021.
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