Le seul espoir du jazz (Barney Wilen)
Juillet 1967. Sollicité par Jean-Louis Ginibre, rédacteur en chef de Jazz Magazine, Barney Wilen (1937-1996) se soumet au jeu du blindfold test bien connu des musiciens de jazz de l'ère pré-numérique. Voici sa réponse, reproduite dans le numéro spécial du même Jazz Magazine, n°750, juillet 2022. Sur la platine, Albert Ayler interprète Holy Ghosts (enregistré en 1965, écoutez ci-dessous).
[Quelques mois plus tôt, dans un contexte similaire (le quintet d'Ayler jouait Prophet Spirits), l'ineffable Daniel Humair expectorait: «Sous prétexte d'être moderne, on fait du dégueulis. Ce qu'il faudrait faire, d'abord, c'est de la musique, de la musique qui soit moderne, censée et lucide. C'est un déluge de crachats. C'est de la branlette métaphysique. Une étoile pour le culot.» Vous avez deviné à qui va ma sympathie.]