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19 octobre 2022

La conscience esthétique vulgaire de Yukio Mishima

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« N’étant pas critique littéraire, je ne m’aventurerai pas trop loin dans une réflexion sur la conscience esthétique dans les œuvres de Mishima; je dirai simplement qu’elle diffère radicalement de la mienne. Ou plutôt: que cette conscience, dans mon processus de création et dans celui ce Mishima, ne se situe pas du tout sur le même plan. Au cours de notre entretien, il m’a dit qu’il ne comprenait pas Été japonais: double suicide. À cela, rien d’impossible: comment, avec la conscience esthétique de Mishima, comprendre quoi que ce soit à ce film ? Il a même ajouté: "Pourquoi, dans vos films, n’utilisez-vous pas de beaux hommes, de belles femmes ?" Là se trouve la limite de sa conscience esthétique: une conscience esthétique vulgaire. S’il n’y avait eu que cela, passe encore, mais étant extrêmement intelligent, il se rendait compte, jusqu’à un certain point, de la vulgarité de sa conscience esthétique. De là le culte qu’il vouait à l’artificiel, au fabriqué. Et il s’est forgé, s’est fabriqué lui-même au point d’en mourir. » Nagisa Oshima, Yukio Mishima ou le lieu géométrique d’une déficience du sens politique, décembre 1970. In Écrits 1956-1978, Dissolution et jaillissement, traduit du japonais par Jean-Paul Le Pape, Cahiers du cinéma/Gallimard, 1980.

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