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1 novembre 2022

Ran Blake & Christine Correa

blake correa

Bird Alone, extrait de "Down Here Below, Tribute to Abbey Lincoln vol.1" [RPR, 2012]

(Christine Correa est ICI)

« Imaginons un passant ordinaire dans les rues de Strasbourg, un samedi de pluie. Il se réfugie au Fossé des Treize, centre socioculturel aussi ouvert qu’accueillant. La sobre beauté des lieux, la petite cour, la gentillesse des dames en cuisine, tout est fait pour surprendre. Ce samedi 13 mai au soir, un certain Ran Blake donne un récital. Notre passant entre. Il ignore que les deux tiers de l’auditoire sont constitués de gens qui ont fait des centaines de kilomètres (Allemagne, Suisse, France) pour le voir. Guidé par un déambulateur, M. Ran Blake, un sourire très doux sous sa barbe discrète, s’installe au piano. Et là, pendant près de deux heures, dans un silence qu’on n’entend plus nulle part, même chez les classiques, il offre à pas lents son œuvre, parfois en harmonie avec des images de cinématographe, une lenteur, des accords déroutants et pourtant familiers, une cérémonie d’un incroyable naturel qui ne fait qu’en accuser la profondeur. "Jazz" cérébral ? Personne n’y songe en sortant. La délicatesse même, le génie du silence, les violents contrastes de toucher. C’est M. Ran Blake, personnage unique, ils le sont tous, mais lui, unique parmi les uniques du premier cercle des musiciens capables de pratiquer cette musique d’improvisation que, faute de mieux, les marchands de disques appelaient, dans leurs bacs, le "jazz". » [Francis Marmande, 15/5/2017, « Ran Blake, pianiste de passion et de patience »]

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