"Les civelles étaient lavées à grande eau et très souvent cuites au court bouillon. Les recettes y en a une quantité. Certains les cuisaient tout au muscadet ou tout au gros plant. Moi personnellement moitié gros plant et moitié eau. Les pains étaient formés avec le fond d'un bol. Et on les mangeait avec de la vinaigrette ou revenues à la poêle. Bien souvent on avait des copains des Chantiers qui nous faisaient des bricoles. En compensation on donnait des pleins seaux de civelles." (GCb)
Vivre à Méan-Penhoët. Quartier... [Lire la suite]
"J'ai connu aussi Le Pauvre Diable. Avec Célina qui exerçait ses talents et ces messieurs qui faisaient la queue dans l'impasse. Célina venait porter sur son compte ses gains, cinq francs par cinq francs. Incroyable !" (MMb)
"Célina était entraîneuse au Pauvre Diable et cliente au Chantilly. Célina avait une table - tous les habitués avaient leur table. A sa table il y avait monsieur Chupin, balayeur municipal. Célina, c'est une grande rousse avec des décolletés devant comme derrière, cheveux mi-longs genre... [Lire la suite]
"Go searchin' way out there" !
Stimulés peut-être par le générique du chef-d'oeuvre fordien, l'ami Anthony Taillard (ex-Man, ex-Formanex) et ses deux complices de abs(.)hum, Charles-Henri Beneteau et Christophe Havard, ont enfourché leurs canassons et sont allés sillonner les Etats-Unis avec micros et appareils photo. Suivant vaguement l'itinéraire de Doc, l'alter ego du regretté Robert Kramer, ils en ont rapporté la matière de Immensity of the Territory. La première de ce projet musical et visuel, road-movie immobile avec... [Lire la suite]
Une semaine après la sortie en librairie du Journal 1966-1974 de Jean-Patrick Manchette (Gallimard, 640 p., 26 €), on nage dans le bourbier des clichés dégradants et des superlatifs qui n'engagent à rien, des approximations admiratives et des imprudentes contrevérités (les morts, on leur fait dire ce qu'on veut).
Il nous fallait une grande bouffée de contrepoison.
C'est Serge Quadruppani qui s'y colle, dans un texte chaleureux qui remet à l'heure les tocantes de quelques tocards. (Il nous fit déjà le plaisir d'une brève mais... [Lire la suite]
"Mieux vaut se quereller avec Guy-Ernest autour d'un carton d'armagnac que boire du café tout l'après-midi avec Simenon, ce vilain coprophage de la décomposition bourgeoise", aimait répéter Jean-Patrick Manchette.Là-dessus il dégoupillait une fiole de vodka. Sans transition, il nous narrait Charley Varrick (presque plan par plan, c'était un de ses dadas), grand film aujourd'hui oublié de Don Siegel, avec Walter Matthau.
"La récupération (...) seule rend l'Art rentable. Ce qui n'est pas récupéré sur-le-champ le... [Lire la suite]
Le bizness consiste à acheter des trucs qui doivent rapporter de l'argent et à les revendre quand on n'y croit plus. (Pour les variantes, on y reviendra le mois prochain.) Exemple : quelques années après avoir acquis les Cahiers du cinéma, le groupe de presse Le Monde vient de décider de s'en séparer.
Pas rentable. Plus personne semble-t-il n'achète de magazines de cinoche de qualité, même aussi prestigieux que celui-là. (Bazin et Skorecki y inventèrent la critique de cinéma, Godard et Moullet le cinéma moderne, Delahaye et Biette... [Lire la suite]
Je viens d'apprendre que Frédéric Fajardie est mort il y a quelques jours, bouffé par un crabe. Un grand bonhomme. Un tendre. La cruauté romanesque et l'acuité politique de ses romans anarcho-noirs (La Nuit des chats bottés, Tueurs de flics, La Théorie du 1% ) avaient enflammé nos vingt, vingt-cinq ans.
http://fajardie.free.fr/
Relisons ses livres. Pour les larmes de croco, voir nos journaux habituels
1er mai. Soir. Temps frais, faux printemps. Trop marché. Mal aux guibolles. Un peu bourré. La saucisse gros plant avalée à Bastille ne passe pas. Demain, on reprend le boulot. Après, on verra. Bizarrement, je pense à Tetsu. Au lendemain de sa mort, il y a deux mois, Siné lui rendait dans sa colonne un hommage de frère, en rappelant qu'il conchiait les curés. Dès que je remets la main sur son texte, je vous le donne. En attendant, une pub pour Glénat.