boetticher

Au rayon restauration du festival de La Rochelle, on a revu Hustle (La cité des dangers, 1975). Ce formidable polar sarcastique et triste de Robert Aldrich peut être considéré comme une sorte de "chaînon manquant" (dixit l'ami Erwan Floch'lay) entre le film noir classique et ses avatars post-modernes. [Toutes proportions gardées, certains films policiers de Aldrich et Fuller seraient en effet à ce genre urbain par excellence ce que furent un peu plus tôt les petits westerns Columbia/Ranown de Bud Boetticher et les premiers Peckinpah... [Lire la suite]

Une pensée pour notre vieil ami Budd Boetticher, disparu le 29 novembre 2001. Karen Steele dans Ride Lonesome, 1959 et... les autres, dans le même film

Trafic n°90 Revue de cinéma, POL, Paris, été 2014, 144 p., 17 €, ISBN 978-2-8180-2097-5 ~ Au sommaire de ce numéro : « Tintamarres et chuchotements » [Marcos Uzal] ~ « Un doux mystère », sur La jalousie de Philippe Garrel [Saad Chakali] ~ « Nymphomaniac & Hamlet, ou Lars von Trier & Marcellus » [Antoine Mouton] ~ « Night movies », à propos de Night Moves de Kelly Reichardt [Laurence Lécuyer] ~ À propos du Temps des grâces et de La ligne de partage des eaux [Dominique Marchais] ~... [Lire la suite]

L'exposition « Heroes and Villains » à la galerie Lavignes-Bastille démarre mercredi [vernissage demain] (merci encore à Ph!l, nom de d'là)

Marina Hands Sport de filles, le dernier western, formidable et sexy, de Patricia Mazuy [des filles, des chevaux, la grand-route et une terrible addiction au café] est dédié, non sans délicatesse, à Lee Marvin (ici dans Seven Men From Now) et Budd Boetticher, "pour le foulard". A Bruxelles, les goujats d'UGC qui règnent sur l'exploitation l'ont éjecté après une minuscule semaine, sans lui donner la moindre chance. Dame. Fallait faire de la place pour War... [Lire la suite]

Tiens, Pernell Roberts a passé l'arme à gauche. Il avait joué dans un nombre infini de séries télévisées, souvent proches du western. Il fut surtout un des piliers de Bonanza (dans le rôle d'Adam Cartwright, ci-dessus), et endossa un peu plus tard le rôle-titre de Trapper John, MD. Au début de sa carrière, dans Ride Lonesome, il composa avec James Coburn un de ces duos de salauds sympathiques que le grand Budd Boetticher aimait glisser dans les pattes du justicier grognon joué par Randolph Scott. haut : Pernell Roberts dans... [Lire la suite]

Dans une vie antérieure, j'ai remué beaucoup d'air et excédé quelques banquiers, directeurs de festivals et patrons de cinémathèques, dans de vaines tentatives de rassembler le  budget pour (faire) traduire en français et (faire) éditer la formidable autobiographie de notre rejoneador préféré --- incidemment un des plus grands réalisateurs de westerns de tous les temps. En tout cas le plus grand à la Columbia entre 1954 et 1960. Bud est mort un peu plus tard et l'eau a coulé dans les rios californiens. Je relis de temps en... [Lire la suite]

Randolph Scott et Karen Steele, Ride Lonesome, 1959 Dans un billet publié ici même au lendemain de la mort de Manny Farber, j'indiquais comment retrouver la version anglaise du texte que Bill Krohn avait écrit pour mon petit livre sur Ride Lonesome de Budd Boetticher (Yellow Now, 1988). Il apparaît que le lien indiqué ne permet plus d'y accéder gratuitement. J'apprends du même coup que Bill a déposé « My Budd » sur le site de la revue on-line Rouge : le voici. Qu'on se le dise, qu'on le fasse savoir. J'en profite pour... [Lire la suite]

Et vous, vous savez pourquoi on a autant de mal avec la mort de Paul Newman qu'avec -- disons -- la disparition de Budd, il y a sept ans ? (Ou celle de Coburn, un an plus tard, presque jour pour jour ?) Quand on saura ça, on comprendra la bizarreté du lien qu'on entretient avec le cinéma. Je répète la question, restée sans réponse depuis le mois de mai : qu'est-ce qu'il y a de si bouleversant dans le western, aujourd'hui ? [En plus, on me dit que la bizarreté, ça n'existe pas. Drôle de dimanche matin.] Randolph Scott, Nancy... [Lire la suite]

Manny Farber est mort la nuit dernière, sans bruit, à 91 ans. « Where I come from folks don't celebrate when a man does what's he supposed to. »(« Là d'où je viens, personne ne félicite un hommme qui a fait ce qu'il avait à faire. ») Randolph Scott dans Decision at Sundown, de Budd Boetticher. Lu dans Artforum, 18 août : « Manny Farber, an American painter and film critic, has died. A contributor to The New Republic, Time, The Nation, Film Comment, and Artforum, Farber’s reviews of and essays on films were compiled in... [Lire la suite]