chandler

On n’a pas l’habitude, ici, de jongler avec les superlatifs (Trop de compliment tue le compliment). Cette fois, ne barguignons pas. Le passager, le premier livre de Cormac McCarthy depuis plus de quinze ans (Non, ce pays n’est pas pour le vieil homme date de 2005, La route de 2006) est bien le roman le plus excitant du trimestre. [Un deuxième volet, Stella Maris, sorte de prequel du Passager, sortira chez L’Olivier fin avril.] Ce n’est pas Marie Darrieussecq – elle n’a pas la plume dans sa poche – qui, hébergée ce vendredi dans les... [Lire la suite]

« [Queneau] m’avait parlé d’un western au cours duquel on assistait à une lutte sans merci entre des Indiens et des Basques. La présence des Basques l’avait beaucoup intrigué et l’avait fait rire. J’ai fini par découvrir quel était ce film: Caravane vers le soleil. Le résumé indique bien: Les Indiens contre les Basques. J’aimerais voir ce film en souvenir de Queneau dans un cinéma que l’on aurait oublié de détruire, au fond d’un quartier perdu. Le rire de Queneau. Moitié geyser, moitié crécelle. Mais je ne suis pas doué pour... [Lire la suite]

Photo pour la réclame de Dracula, Tod Browning 1931 Helen Chandler (Mina) entourée de Bela Lugosi (le comte Dracula), David Manners (John Harker), Dwight Frye (Renfield), Edward Van Sloan (Van Helsing) D'autres photos couleur du tournage du film de Browning, aussi magnifiques que celle-ci, sont visibles sur le site Old Hollywood In Color. [Qui d'autre que JiPé aurait pu attirer mon attention là-dessus ?]

A chaque rentrée ses petits et gros mensonges. Les attachés de presse nous bourrent le mou toute l'année, les journalistes ne prennent plus le temps de lire, et tout va bien. C'est ainsi que certains médias français, avec un culot touchant, nous vendent ce mois-ci le bouquin de notre ex-excellent confrère Gérard Lefort, Les Amygdales (aux Éditions de L'Olivier), comme un "premier roman". Gérard serait-il candidat au prix du même nom, cru 2016 ? Cela expliquerait sans doute la petite imposture. Car nous avons lu, il y a... [Lire la suite]

"Je me demande bien pourquoi je m'acharne à boucler mon roman dans les règles de l'art. Pendant des décennies, ces bougres de Français iront partout criant qu'ils n'y comprennent rien." Raymond Chandler (1888-1959), Lettres à Howard Hawks

Jason Schwartzman dans Bored to Death (S01E01, 2009)

J’ai beau me creuser la tête, il semble bien que j’ai vu bien peu de nouveaux films intéressants en salle en 2013. S’il faut en nommer, je dirais Blue Jasmine de Woody Allen et Inside Llewyn Davis des frères Coen: de bons films, riches, mais des films de peu de relief, qui portent bien la défaite de leurs histoires. La vraie découverte, dans un genre assez contemplatif, aura été le Museum Hours de Jem Cohen, avec Mary Margaret O’Hara et Bobby Sommer. Jem Cohen avait déjà fait bien de belles choses, dont les projections qui... [Lire la suite]

... née à Oaxaca le 27 juillet 1910 (Emiliano Zapata l'aurait-il fait sauter sur ses genoux ?), elle a cent trois ans depuis ce matin. [j'ai trouvé cette photo chez Perry Martin, que je remercie comme il se doit.] ~ Lupita Tovar connut la gloire pour de bon à l'âge de vingt ans grâce au Dracula "espagnol" qu'Universal produisit pour le public latino-américain, simultanément au film de Tod Browning (mêmes décors et accessoires, scénario identique, utilisation des mêmes figurants). George Melford en assurait la mise en scène.... [Lire la suite]

Fred MacMurray et Raymond Chandler, Double Indemnity, Billy Wilder, 1944

« Le film noir, c'est la rencontre frontale d'une garce et d'une poire. » (James Ellroy) « Double Indemnity est un de mes films préférés. Je pense que c'est le meilleur de Billy Wilder, même si on le considère souvent comme un auteur de comédies. On y trouve tous les éléments du film noir, la photo en noir et blanc, le meurtre, la femme fatale et tout le bataclan. Mais il n'y a absolument aucun tape-à-l'œil. C'est filmé simplement, de manière impeccable. Rien qu'une bonne histoire bien racontée, comme cette bonne littérature... [Lire la suite]