
L'épicière du coin
La belle oxygénée aux bagues de marquiseQui, d'un doigt délicat, tâte mon camembert(Pour voir s'il est bien fait et s'il est à ma guise),La belle oxygénée aux doctes mignardisesVa, entre deux clients, se détendre les nerfsDans un boudoir petit comme pan de chemise,Attenant au débit des fines marchandises.Là, tandis qu'Hilversum lui chante le Trouvère,Elle feuillette le Moustique ou Marie-Claire,Sous le buisson ardent d'un lustre de Venise.
Paul "Gustave" Colinet (1898-1957), poète
in Phantomas n° 9, juin 1962,...
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