
« C'est mon côté animal, se dit Ebenezer. Le côté chien sac à puces, rongeur d'os, fureteur, qui subsiste en moi, qui m'envoie poursuivre un lapin quand je devrais être à écouter, et courir la forêt quand je devrais être à lire les vieux livres de la bibliothèque. Nous sommes venus trop vite, pensa-t-il. Nous avons dû évoluer trop vite. Il a fallu à l'homme des millénaires pour faire de ses grognements des rudiments de langage. Des milliers d'années pour découvrir le feu et des milliers d'années encore pour inventer l'arc et la...
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