Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
le vieux monde qui n'en finit pas
le vieux monde qui n'en finit pas
Publicité
le vieux monde qui n'en finit pas
Visiteurs
Depuis la création 1 426 355
Newsletter
Derniers commentaires
21 mai 2024

La charité romaine / La piété filiale

La charité romaine, de Jules Joseph Lefebvre (1862), s’inspire d’une scène très connue et abondamment illustrée par les peintres, écrivains et cinéaste de toutes époques. Une jeune fille, Péro, allaite secrètement en prison son père, Cimon, condamné à mourir de faim (on l’accuse d’avoir volé du pain). Péro obtient la permission de lui rendre visite, et les gardiens s’assurent qu’elle ne lui apporte pas de nourriture. Mais le vieillard survit. Un des gardiens s’aperçoit que Péro donne le sein à son père. Les magistrats décident de libérer le prisonnier. Cette histoire est rapportée, avec des variantes, par divers auteurs anciens, qui la présentent comme un acte exemplaire de piété filiale. Elle est représentée par plusieurs fresques découvertes à Pompéi. Caravage, Rubens et bien d’autres en ont peint maintes versions. Maupassant en donne une variante dans une nouvelle intitulée Idylle.

Quant à John Steinbeck : « Dans la grange pleine de chuchotements et de murmures, Rose de Saron resta un instant immobile. Puis elle se remit péniblement debout, serrant le châle autour de ses épaules. Lentement, elle gagna le coin de la grange et se tint plantée devant l’étranger, considérant la face ravagée, les grands yeux angoissés. Et lentement elle s’étendit près de lui. Il secoua faiblement la tête. Rose de Saron écarta le coin du châle, découvrant un sein. "Si, il le faut", dit-elle. Elle se pressa contre lui et attira sa tête vers elle. "Là ! là." Sa main glissa derrière la tête et la soutint. Ses doigts caressaient doucement les cheveux de l’homme. Elle leva les yeux, puis les baissa et regarda autour d’elle, dans l’ombre de la grange. Alors ses lèvres se rejoignirent dans un mystérieux sourire. » Ultime page de Les raisins de la colère, 1939, traduit de l’anglais par Marcel Duhamel et M.E. Coindreau. [Merci tout plein à Wikiki, au Livre de Poche/Gallimard et à JiPé, encore et encore.]

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité