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le vieux monde qui n'en finit pas
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20 octobre 2024

Demain les chiens, une douce manière d'exister

« Ces animaux, qui de leur naturel sont très vigilants, très actifs, et qui sont faits pour le plus grand mouvement, deviennent dans nos maisons, par la surcharge de la nourriture, si pesants et si paresseux, qu’ils passent toute leur vie à ronfler, dormir et manger. Ce sommeil, presque continuel, est accompagné de rêves, et c’est peut-être une douce manière d’exister. Ils sont naturellement voraces ou gourmands, et cependant ils peuvent se passer de nourriture pendant longtemps. Il y a dans les Mémoires de l’Académie des sciences l’histoire d’une chienne, qui ayant été oubliée dans une maison de campagne, a vécu quarante jours sans autre nourriture que l’étoffe ou la laine d’un matelas qu’elle avait déchiré. [...] Une chose qui leur est particulière, c’est qu’ils paraissent faire des efforts toutes les fois qu’ils rendent leurs excréments; ce n’est pas, comme le dit Aristote, parce que les intestins deviennent plus étroits en s’approchant de l’anus; il est certain, au contraire, que dans le chien, comme dans les autres animaux, les gros boyaux s’élargissent toujours de plus en plus, et que le rectum est plus large que le colon: la sécheresse du tempérament de cet animal suffit pour produire cet effet, et les étranglements qui se trouvent dans le colon sont trop loin pour qu’on puisse l’attribuer à la conformation des intestins. » [Georges-Louis Leclerc, comte de] Buffon, c.1755. Gallimard, « Pléiade », Histoire naturelle des animaux, Le chien, p.664-665.

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